Les forces de sécurité se redéploient, avec armes et bagages, dans le massif forestier de Yakouren et ses environs. Plusieurs camions de l'ANP ont été dépêchés sur les lieux où une opération de ratissage a été enclenchée vendredi dernier, au lendemain d'une incursion terroriste dans la localité. L'offensive militaire s'est poursuivie, hier, avec l'utilisation de la grosse artillerie pour passer au peigne fin les maquis du GSPC dans la région. Ainsi, de Ifigha à Yakouren via Moknia, les soldats de l'ANP sont engagés dans une opération qui risque, semble-t-il, de s'étaler sur plusieurs jours, étant donné qu'un périmètre important du bois a été quadrillé par les militaires, épaulés par les éléments de la garde communale. Les forces de sécurité avancent lentement dans la forêt, un terrain miné par les islamistes armés pour faciliter leur mouvement et contrer les assauts de l'armée. Dimanche dans la matinée, vers 11h, au lieudit Assif Oucerdoune, dans la commune d'Ifigha, un violent accrochage a opposé les éléments de l'ANP à un groupe terroriste dont le nombre n'a pas été déterminé. Après plus d'une demi-heure d'échanges de coups de feu, les assaillants ont pris la clé des champs. Dès lors, les forces combinées ont pilonné les lieux indiqués, et ce, avant de les encercler et les investir à l'aide d'un matériel lourd. Les maquis du GSPC ont été intensément bombardés par les éléments de l'ANP. Ces derniers étaient, dit-on, sur les traces d'un important groupe terroriste qui se serait replié dans les forêts avoisinantes. Ces sbires du GSPC auraient été même cernés par les militaires non loin de Moknia. Les soldats de l'ANP, ayant bouclé tout le secteur, avancent lentement au cœur de la forêt en vue de lancer, sans doute, un assaut aux assaillants. Toutefois, jusqu'à hier en fin de journée, rien n'a filtré sur le bilan de cette opération d'envergure.