Situé à 2 km de la zone industrielle (ZI) de In Aménas et à 500 m de la route nationale reliant Illizi à Ouargla, cet oléoduc de la 1re station de pompage, dont le diamètre est estimé à 30 pouces, appartient à la compagnie nationale Sonatrach. Le pétrole transporté par ce gazoduc est acheminé vers le Nord et cela jusqu'aux ports de la façade maritime est du pays. Il passe à travers plusieurs stations intermédiaires. Fait inédit dans la région, cette fuite non négligeable de pétrole risque de provoquer, selon nos sources, des dégâts écologiques importants. L'intervention de la brigade de la Division du transport de pétrole par canalisation (DTC) n'a pas été d'un grand apport. En effet, selon «des pétroliers», la fuite, qui s'est produite, a affecté une vaste région adjacente au pipeline de pétrole, dont la surface avoisine les 2 ha. Les quantités déversées dégagent des odeurs nauséabondes «empestant» la région sur un périmètre de plus de 5 km, dont la base vie où résident les travailleurs, située à 1 km du lieu de la fuite. Les équipes d'intervention rapide ont utilisé une dizaine de camions aspirateurs pour collecter le liquide visqueux avec un objectif de ramasser au moins 90% de ce qui a été déversé dans la nature. Au préalable et pour cerner le flux de cette fuite, les techniciens ont creusé une vaste fosse censée contenir les quantités déversées de l'or noir. A l'heure où nous mettons sous presse, les raisons de cet incident ne sont pas encore connues. S'agit-il d'un acte de sabotage ou d'une fuite générée par la corrosion de l'oléoduc ? En attendant la réponse à ces questions, l'heure est à l'évacuation du liquide visqueux et bien sûr à la maîtrise de la cette fuite. Jusque tard dans la soirée d'hier, les camions aspirateurs faisaient toujours la navette entre le lieu de la fuite et les réservoirs destinés à contenir le pétrole déversé. Ce qui présage d'une importante fuite qui ne sera pas colmatée de sitôt. L'impact environnemental est également non estimé tout autant que les quantités de fuite.