Pour maîtriser cette fuite, les équipes de la DTC sont H24 sur le lieu de l'incident. Malgré sa nécessité, la fermeture de la vanne principale de l'oléoduc a rendu la tâche des hommes de la DTC difficile. Les premières informations font état de l'impossibilité de la récupération de 40% de la quantité de cet hydrocarbure déversée, car mélangée au sable sur une surface de près de 2 hectares. «En fermant l'arrivée principale du pipeline, c'est l'effet du retour de manivelle qui se produit. En l'absence de la pression, toutes les quantités de pétrole qui ont été pompées avant la déclaration de la fuite vont faire un retour immédiat vers le point du départ. Etant la 1re station de pompage d'une longue série, le retour du liquide est incontournable», explique Réda Zemmouli, un ingénieur en hydraulique. Situé à 2 km de la zone industrielle (ZI) de In Aménas et à 500 mètres de la route nationale reliant Illizi à Ouargla, cet oléoduc dont le diamètre est estimé à 30 pouces semble être, selon des sources de la compagnie nationale Sonatrach, atteint de corrosion. Les mêmes sources affirment que Sonatrach n'en est pas à son premier incident du genre dans cette région du grand Sahara. Il y a une année, une fuite moins importante s'était déclarée et avait été maîtrisée quelques jours après. Mais sans conteste, c'est celle qui, il y a 5 années, s'est produite dans la même région, mais un peu plus loin, qui demeure la plus menaçante. C'était une sérieuse fuite de gaz émanant d'un gazoduc souterrain qui, mélangé à l'eau, a nécessité une intervention de 4 mois pour être maîtrisée. Pour rappel, le pétrole concerné par cet incident est acheminé vers le Nord jusqu'aux ports de la façade maritime du pays, à travers plusieurs stations intermédiaires. Menaçante sur le plan environnemental, cette fuite a provoqué des marées noires. Les quantités déversées ont dégagé de fortes odeurs étalées sur un périmètre de plus de 5 km, dont la base vie où résident les travailleurs, située à 1 km de la fuite. Jusque tard dans la soirée d'hier, les camions aspirateurs faisaient toujours la navette entre le lieu de la fuite et les réservoirs destinés à la récupération de cette huile organique.