La mauvaise nouvelle se situe, quant à elle, au niveau du prix qui est passé de 559 à 1110 DA, sans qu'aucun abonné ne soit informé de la décision d'Algérie Télécom. Aux guichets d'AT mercredi et jeudi derniers, c'était un mécontentement généralisé. Les préposés ne savaient plus où donner de la tête devant le courroux affiché par les abonnés. Ces deniers étaient désabusés par cette décision inique de doubler les tarifs sans que les principaux concernés soient mis au courant. «Algérie Télécom a averti ses abonnés de cette décision sur son site internet, il suffisait d'y jeter un coup d'œil pour être informé», lançaient les guichetiers à la face des usagers de la toile. Une explication qui ne tient pas du tout la route, car nul n'est obligé de se connecter sur le site d'AT pour chercher des informations hypothétiques. Il faut savoir que du temps où Boudjemaâ Haichour tenait les rênes du ministère de la Communication, le débit de 128 Kbits a été qualifié de «mascarade», et le ministre avait promis de l'éliminer tout en réduisant les tarifs d'abonnement à internet. Si les tarifs ont été considérablement réduits, le 128 Kbits subsistera encore quelques mois pour disparaître en théorie au début du mois de juin avec comme dégâts collatéraux une multiplication par deux de la facture pour les abonnés. Quoi qu'il en soit, les clients contrariés se sont vu proposer d'exprimer leur mécontentement à travers des doléances écrites sur papier libre à l'intention des responsables locaux. Une façon pour AT de s'offrir une soupape de sécurité en attendant que les choses se tassent, car après tout, les abonnés n'ont pas le choix entre blanc bonnet et bonnet blanc, vu que le monopole de la toile est encore entre les mains d'Algérie Télécom.