Une commission, composée d'une dizaine d'experts de différents ministères, s'est rendue, jeudi dernier, à la zone steppique de « Oued Namous », relevant de la commune de Béni Ounif, une zone frontalière des Hauts Plateaux de l'extrême Ouest du pays. Accompagnée du maire et de certains membres de l'APC, cette commission s'est déplacée pour constater l'état des lieux, nous dit-on, et s'enquérir de la situation qui prévaut dans ces grands espaces naturels destinés, de tout temps, au pacage et à la transhumance. Auparavant, dans une partie de cette vallée saharienne, la France coloniale avait installé, depuis 1935, une base secrète d'essais d'armes chimiques et biologiques baptisée « B2 Namous ». Une base qui permettait de tester des substances chimiques à des fins militaires. Rappelons que le quotidien El Watan du 14 juin dernier a publié un reportage sous le titre « Les victimes oubliées d'une raison d'Etat » sur les populations dont certaines personnes portent encore les stigmates de ces essais chimiques sur leur corps.