L'anarchie qui n'épargne aucun secteur ne cesse de prendre de l'ampleur à Boufarik. Ces derniers temps, plusieurs automobilistes se sont plaints des ralentisseurs installés, récemment, de manière anarchique, sur le boulevard Mamou. L'un d'eux, contraint de faire demi-tour, nous dit furieux : « Des voitures au châssis bas ne peuvent pas traverser ces dos d'âne qui n'ont pas été réalisés selon les normes requises. Qui plus est, ces ralentisseurs se côtoient sur une distance ne dépassant pas les 200 mètres. » On apprendra que ces ralentisseurs ont été installés par les habitants eux-mêmes, qui ont même cotisé pour l'achat du goudron. Interrogés, certains d'entre eux nous ont expliqué que leurs habitations donnent directement sur ledit boulevard qui connaît un trafic automobile important. « Nous avons placé ces ralentisseurs pour protéger nos enfants. Dernièrement, une fillette a été heurtée par une voiture, lui occasionnant une fracture au pied. Les automobilistes ne limitent même pas leur vitesse, sachant que des enfants peuvent surgir en courant des maisons implantées d'un côté comme de l'autre du boulevard. Nous n'avons pas voulu attendre qu'un accident mortel ait lieu pour agir », témoignent ainsi ces habitants. Bien que les riverains aient raison de s'inquiéter pour la sécurité de leurs enfants, ils auraient mieux fait, cependant, de se rapprocher des services de l'APC concernés par ce type de réalisations. Il y a quelques semaines déjà, ces services avaient placé de nombreux ralentisseurs, selon les normes, dans plusieurs rues de la ville et surtout devant les établissements scolaires. Contacté, M. Diari, président de l'APC de Boufarik, a affirmé que ces ralentisseurs feront l'objet d'une révision afin de les adapter aux normes requises.