Les mots sont parfois impuissants pour transcrire exactement ce que l'on ressent, et l'on pense réellement surtout lorsqu'il s'agit d'une figure qui a marqué l'histoire de la presse écrite au grand risque de ne pas rapporter fidèlement ses grandes qualités humaines et professionnelles. J'avais nommé Salim Mesbah. Sans jamais se départir de sa gentillesse, il excella dans l'art d'inculquer la profession aux jeunes journalistes fraîchement sortis de la faculté, mais aussi à ceux qui sont venus au monde de la presse par amour ou par coïncidence. Il n'hésitait pas à diminuer de son statut de grand journaliste pour se mettre au niveau du stagiaire. Son humanisme nous laisse croire que dans son cœur il n'y avait pas de place pour la haine. Durant 34 années de bons et loyaux services, Salim n'a rien perdu de son opiniâtreté, de son amour pour un métier et de sa détermination de faire des ses articles un message, un lien entre lui et le lectorat de son journal, malgré le contexte et les conditions ayant caractérisé les années 1970 et 1990. A travers cet hommage modeste et sincère qui vient rompre huit années de silence, Salim n'a pas quitté sa grande famille des militants de la phrase, puisque An-Nasr, El Hadef, El Moudjahid, Alger Rép., Le Soir, l'Aps et El Watan en sont témoins. Tu nous a quittés prématurément, sans faire de bruit, et on sait que tu as horreur de la gloire et des fleurs, mais qu'on te rende au moins ce qui t'appartient, l'humilité, la modestie, la fierté et l'honneur. Merci Salim pour tout, repose en paix et que Dieu t'accorde Sa Sainte Miséricorde. Ton frère Mohamed El Hadi