5 millions de dollars, c'est le budget annuellement alloué par le HCR pour l'assistance, la protection et l'aide aux réfugiés ayant trouvé asile dans notre pays. Plus de 90% de ce budget auquel contribue actuellement l'Algérie à hauteur de 60 000 dollars -50 000 dollars avant 2005- sont destinés aux 165 000 réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, indique Pablo Mateu. « En Algérie, nos activités et nos aides vont surtout vers les réfugiés sahraouis. Pour le moment, l'argent affecté aux 105 réfugiés subsahariens reste très insignifiant », précise t-il. Selon lui, une grande partie des activités du HCR en Algérie est appuyée par des ONG algériennes, AFAD et le Croissant-Rouge algérien (CRA) à leur tête. Une contribution, certes, mince, reconnaît-il, mais comparée à ce qu'elle offre en revanche aux réfugiés sahraouis au titre d'aides, l'Algérie est considérée comme l'un des plus importants partenaires du HCR et des plus solidaires avec les réfugiés de par le monde. Aussi, souligne notre source, sa participation dans les différents programmes des Nations unies, surtout le Programme alimentaire mondial (PAM) est non négligeable. Mais, précise t-il, les 60 000 dollars sont utilisés dans des projets initiés dans d'autres pays. Revenant à la question des réfugiés sahraouis, le délégué onusien fera savoir que « l'assistance humanitaire qu'assure l'Algérie au profit de ces exilés est un exemple à suivre dans le monde. La tradition d'hospitalité et de générosité de l'Algérie est légendaire ». Pour appuyer ses dires, il soulignera qu'outre les 60 000 dollars annuellement octroyés au HCR, l'Algérie supporte les charges des deux tiers de la consommation énergétique des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, non sans la notable assistance alimentaire qu'elle leur assure. Le budget du HCR dans le monde s'élève quant à lui à près d'un milliard de dollars, issus de fonds volontaires. Contrairement aux autres agences de l'ONU, tels le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou le Bureau international du travail (BIT) qui sont dotés de budgets fixes, le HCR doit chercher ses fonds auprès de pays donateurs.