Plusieurs hameaux de Lota, grand village de 6000 habitants, souffrent de l'enclavement du fait d'un réseau routier insuffisant. La solution, selon les habitants, est dans l'ouverture de trois routes. La première pour desservir M'rah sur 3 km, la deuxième pour relier Taâchacht à Fardjoun sur 2,5 km et la troisième reliera Iguer Ouguelil à Sidi Jaber en passant par Semar, Taghanimt, Lhanout et Taghanimt. « En l'absence d'une route desservant directement Ighzer Iremanen, nous faisons un trajet de prés d'un kilomètre à pied pour y accéder » nous fait remarquer un habitant de ce village. Les habitants de Lota-centre réclament, quant à eux, l'aménagement d'un accès menant vers les habitations situées à 200 mètres en amont de la route (ex-RN9). « La situation se complique en hiver où il devient très difficile d'emprunter la route qui se remplit de boue. C'est honteux pour un village jadis traversé par la route nationale et situé à quelques pas de la mer » affirme un autre villageois. « Les eaux pluviales, en l'absence d'un réseau d'évacuation, se déversent sur les maisons situées en bas de la route » ajoute un autre habitant. Les problèmes des eaux pluviales semblent compliquer la vie des habitants de ce village qui est traversé par plusieurs ravins qui débordent souvent en hiver. A l'image du ravin Tala N'Tasift qui a embourdé les fossés de la piste, rendant celle-ci impraticable l'année dernière. Ce village a vécu, pour rappel, une catastrophe naturelle pendant l'hiver de 1968 où le ravin Ighzer N Tebhirin a débordé causant d'importants dégâts matériels. « Un canal de deux mètres de profondeur ainsi qu'un barrage en gabions ont été construits en 1978 par les autorités locales pour éviter son débordement. Malheu-reusement, le ravin est aujourd'hui rempli et il y a un risque que les eaux débordent et passent par le village aux prochaines intempéries », alerte un habitant des lieux. Sur un autre plan, l'on déplore le retard accusé dans la réalisation de certains projets comme l'éclairage public qui, achevé depuis plus de 18 mois, demeure non opérationnel. Les habitants affirment avoir sollicité les autorités locales et la Sonelgaz. Par ailleurs, le réservoir d'eau est menacé par un glissement de terrain qui s'y est produit. Ce glissement, nous dit on, a drainé d'énormes quantités de terre qui ont fini sur le château d'eau et qu'à ce jour on n'a pas dégagés. L'eau, elle, n'arrive dans les foyers que deux heures par nuit, selon notre source. Le manque d'eau potable notamment dans le hameau Mrah inquiète les habitants, plus particulièrement en ce début d'été.