Des accusations ayant trait au cumul de fonctions en ajoutant que «plusieurs parmi ces syndicalistes exercent des activités autres que l'enseignement et possèdent des entreprises». Malgré l'insistance des journalistes, le conférencier a refusé de divulguer la nature du document sur lequel il a basé ses accusations en soutenant que la loi sera appliquée en conséquence. Ce qui dans ce cas veut dire que les personnes impliquées, dont le nombre non plus n'a pas été avancé, risquent le licenciement ou du moins une rétrogradation conformément aux dispositions contenues dans l'article 131 de l'ordonnance 06/03 portant statut de la fonction publique. Guellil buvait du petit lait en proférant des accusations et menaces envers un syndicat qui lui donne encore du fil à retordre. Il est vrai que depuis son apparition, le Cnapest n'a jamais eu des relations sereines avec l'administration. Sa dernière sortie critiquant les mouvements des enseignants opérés par la direction lui ont valu cette réplique des plus acharnées du directeur de l'éducation. Au sujet justement du mouvement des enseignants, le conférencier a affirmé que le chiffre des demandeurs déçus ne dépasse pas 7,31%, alors que 71,54 % ont vu leurs vœux exaucés. Reprochant au bureau syndical d'ignorer les lois, il avancera maints textes juridiques pour soutenir que les transferts des enseignants font partie des prérogatives de l'administration et que la commission paritaire a un avis consultatif seulement. Il reprochera à cette commission d'ailleurs, et qui, selon lui, serait accaparée par le Cnapest, de divulguer des secrets professionnels en se lançant d'une manière débridée dans des déclarations faites à la presse. En conclusion, estimera-t-il, «l'opération des transferts a traîné durant un mois, pour qu'en fin de compte on se retrouve à faire une fixation sur le nouveau lycée de Ali Mendjeli, ce qui explique des intérêts étroits de certains membres du syndicat». Guellil qui s'oubliait parfois en parlant de lui à la troisième personne dira, entre autres: «Tant que je suis là, personne ne pourra sortir du cadre de la loi ou bénéficier de privilèges.» On aurait bien aimé le croire.