Rouler aujourd'hui au centre de Chlef est devenu quasiment impossible en raison, notamment, du flux important de véhicules et de l'absence de parkings et d'arrêts de bus et de taxis spécialement aménagés pour ces moyens de transport. Mais, pour les élus, seule une étude technique approfondie, qui devait être confiée à un organisme spécialisé, est à même de déterminer les voies et moyens à mettre en œuvre pour désengorger la circulation et alléger cette agglomération importante. L'afflux des voitures est tel que pas moins de 30 000 empruntent quotidiennement le seul pont de Hai Zeboudj, un pont qui d'ailleurs risque de céder à tout moment, car des fissures y apparaissent déjà. La déviation prochaine du trafic routier de la RN4 (Alger-Oran) sur la nouvelle autoroute ne constitue, d'après des sources spécialisées, qu'une partie de la solution au problème. La circulation restera, selon elles, toujours dense à cause du nombre important d'usagers qui fréquentent le chef-lieu pour différentes raisons. Pratiquement, tous les habitants des 34 communes et ceux des régions limitrophes y débarquent quotidiennement, soit pour régler des problèmes administratifs ou effectuer des achats, soit pour des consultations médicales. La situation est aggravée également par le manque de gares routières et l'incivisme des conducteurs qui ne respectent ni le code de la route ni les agents de l'ordre installés le long du réseau routier. Certains conducteurs des bus font fi de la loi et n'hésitent pas à effectuer des manœuvres dangereuses sur la chaussée sans se soucier des risques d'accidents qu'ils engendrent pour les automobilistes. Ces derniers ne sont pas sans reproches non plus, prétextant l'inexistence de parkings et d'aires de stationnement, ils garent carrément leurs véhicules sur les trottoirs mêmes, ce qui oblige les piétons à déborder sur la voie publique. Tous ces faits contribuent sans doute à l'anarchie qui règne au centre de la ville censée être la vitrine et la capitale du Cheliff.