Rejoindre le centre-ville, à partir d'Ighlil Ouazou pourtant distante à peine d'une dizaine de kilomètres, nécessite au moins une demi-heure. En effet, les voies de circulation et le plan de circulation existant ne répondent plus aux besoins de l'heure. La ville de Béjaïa qui n'a pas développé un réseau de communication ni par l'extension des voies existantes ni par la création de nouvelles voies, se trouve aujourd'hui confrontée à d'interminables bouchons. Cet état de fait est le résultat de l'accroissement du parc automobile, de l'exiguïté des routes et d'un plan de circulation dépassé. Les quelques petits aménagements effectués ces derniers jours à l'exemple de celui du quartier Saghirent démontre, l'inexistence d'une étude approfondie car comment peut-on implanter un panneau de sens interdit au bout du grand boulevard, large de plus de six (06) mètres, et faire dévier le flux de véhicules sur un passage de trois (03) mètres. L'implantation de promotions immobilières dans des axes centraux de la ville faisant fi, à la création de nouvelles voies de communication qui ne pourraient qu'engendrer ces bouchons. A cela s'ajoute l'implantation d'arrêts de bus à proximité du rond-point qui ne peut qu'augmenter les aléas de la circulation. Le cas de l' arrêt d'El Qods et de Djaouadi sont des indices révélateurs de la facilité et du non-respet des normes urbanistiques d'une ville, d'ailleurs, l'unique voie digne d'une ville moderne est celle du boulevard des Aurès, qui a nécessité des travaux d'élargissement, mais qui perdurent depuis plus d'une année. Cette même voie qui draine un flux important de véhicules aboutit sur un boulevard moins large, ce qui traduit l'effet " entonnoir ". Les voies de circulation ainsi qu'un plan de circulation adéquats restent des paramètres inéluctables d'une grande ville. D'ailleurs l'inexistence de feux tricolores à travers toute la wilaya et l'état de dégradation des routes démontrent la prise en charge du segment " circulation" dans la ville de Béjaïa par les autorités compétentes. Les voies de communication et l'état des routes des wilayas voisines à l'exemple de celle de Sétif, Batna, et même Khenchela relèguent la wilaya de Béjaïa au bas de l'échelle. Si Béjaïa est une grande ville pour certains, l'absence des aménagements et des équipements urbains démontr tout le contraire. Pour nous, on s'interroge si l'absence de feux tricolores, d'aires de stationnement ou de parking à étage, de gare routière inter-urbaine et interwilaya pour les bus et les taxis, de vespasiennes, d'abri bus, d'espaces verts et la liste peut-être exhaustive, nous permet d'écrire " la ville de Béjaïa ".