Une grande foule de mécontents exprimant son désappointement s'est formée devant le siège de la daïra pour dénoncer l'existence de noms supposés loin d'être des cas sociaux. «Nous sommes des cas sociaux dans le besoin d'un logement et nous voilà surpris de nous voir remplacés par des personnes aisées», lancera un postulant protestant énergiquement. Armés de leur civisme, les marginalisés, comme ils préfèrent être cités, sont décidés d'établir des recours fondés pour écarter les intrus. «Nous sommes engagés, nous les démunis, de confectionner des recours avec des preuves matérielles pour lever le voile sur toutes les irrégularités ayant entaché la confection de cette liste», ont tenu à nous exprimer les concernés. A Oued Djemâa, la population, qui attend depuis des mois l'affichage de liste, affiche déjà des grincements vis-à-vis de certains noms considérés comme des huppés. En fait, on laisse entendre que la fameuse liste retient des commerçants, des fellahs (EAI, EAC), des trabendistes et même des fonctionnaires ne répondant pas aux critères exigés. «Evidemment, ces cas ciblés, affirme un chef de famille, n'ont jamais bénéficié de logements sociaux ou de lots de terrains mais ils ont bien les moyens pour se procurer un logement».