Cent quatre-vingt dix-huit familles vivant sous des tentes ou dans des habitations précaires, sont concernées par l'opération de recasement entamée aujourd'hui. Cette fois-ci, les démunis ont été affectés à la cité des 500 logements sociaux édifiés dans le territoire de la commune de Bendaoud, à quelques kilomètres du chef-lieu de la wilaya. Très heureuse, une mère couvant quatre enfants a déclaré : «Ce n'est qu'à partir d'aujourd'hui que je vais me considérer comme une personne vivante». En dépit de cette opération de déménagement, le siège de la wilaya est, rappelons-le, quotidiennement investi par des dizaines de familles réclamant un logement décent. Cela dit, le wali de Relizane, usant des ondes de la radio locale, a affirmé que les services des différentes daïras s'attèleront à revoir, au peigne fin, les listes des bénéficiaires des 2000 unités de logements sociaux réalisés et réceptionnés sur le territoire de la wilaya. «Avril prochain sera la date butoir des attributions», dit-il. Le même responsable s'est engagé à affecter ce quota aux vrais cas sociaux. «Je veillerai sur l'opération et je suis décidé à combattre les dépassements et la politique du passe-droit ou toute autre tractation s'opérant dans les coulisses», a-t-il averti. Cette déclaration vient au moment où la population d'Oued Djemaâ, où il a été construit 50 unités, affirme que la liste renferme des bénéficiaires n'ayant aucun rapport avec le social. «L'on ne peut admettre l'existence de «Haykala» (EAI ou EAC), des commerçants, des trabendistes ou des fortunés même s'ils n'ont jamais bénéficié de logement», a tenu à souligner un postulant, en ajoutant : «tous ces cas ont les moyens de recourir à d'autres formules de logements pour s'offrir un toit mais nous, les démunis, on n'a que cette solution».