Dans le cadre des échanges d'expérience, entre l'Algérie et la France, dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la toxicomanie, l'ambassadeur de France en Algérie a visité, hier, le centre de prévention et de psychothérapie de lutte contre la toxicomanie situé à Mohammadia. Créé en 1991, ce centre a pour vocation la prise en charge et le suivi psychologique des drogués. Les responsables du centre feront, ce 26 juin, Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie, le bilan de leurs activités, qu'ils qualifient d'emblée de positif. Au cours de son intervention, M. Abidet, président du centre, a invité les pouvoirs publics a créer des centres similaires à travers les autres villes du pays. « Les toxicomanes appréhendent et détestent les hôpitaux. Nous accueillons des jeunes qui viennent des quatre coins du pays, ils préfèrent les centres discrets pour suivre une cure de désintoxication ou pour être écoutés », a souligné M. Abidet, qui ne comprend pas pourquoi les autorités n'ont pas investi dans ce créneau rentable et à moindre coût. Dans ce sillage il a vivement critiqué le rôle de l'Office national de lutte contre la toxicomanie mis en place récemment. « Depuis son installation, cet office passe son temps a élaborer des statistiques concernant l'évolution du phénomène alors que l'urgence est de mettre en place une stratégie de lutte contre ce fléau », a expliqué le conférencier, qui n'a pas ménagé les autorités qui ont décidé d'ouvrir, au sein des établissements sanitaires. « Les hôpitaux traitent l'aspect médical, qui est certes important. Mais sachez que le drogué a beaucoup plus besoin de traitement psychologique, d'où l'importance des centres implantés à l'extérieur des hôpitaux », a-t-il indiqué.