Evénement n Des journées portes ouvertes sur la toxicomanie ont été organisées, hier, au centre de proximité de prévention et de psychothérapie d'El-Mohammadia par l'Association nationale pour la sauvegarde de la jeunesse. «Les jeunes toxicomanes refusent de se soigner à l'hôpital ! Ils ont besoin d'une prise en charge dans l'anonymat», a déclaré, en marge de ces journées portes ouvertes, organisées à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drogue, Abdelkrim Abidat, expert consultant international chargé de la prévention, qui est également président de cette association. Ce refus des jeunes drogués de se soigner est une vraie entrave à la lutte contre ce phénomène. Pour cela, M. Abidat estime qu'il est préférable de généraliser ce genre d'initiative à travers plusieurs centres de proximité de prévention répartis à travers les 48 wilayas, et ce, afin d'aider le maximum de jeunes en difficulté. Le but de ces journées, a-t-il en outre estimé, est d'attirer un bon nombre de jeunes toxicomanes et même ceux accros au tabac. «Notre objectif est de les écouter et de les aider à résorber et à surmonter ce problème qui menace leur santé. Il a rappelé à cet effet, que le centre sis à la cité des 632-Logements Bt 42 Mohammadia (Alger) s'est fixé comme principal objectif de répondre à la demande toujours pressante et angoissée des toxicomanes ou de leurs parents. Pour ce qui est des personnes suivies pour toxicomanie, il précisera que 30% d'entre elles sont sevrées, mais encore suivies, 17 % ont été orientées au CHU de Blida et 12 % sont été livrées à elles-mêmes. Près de 224 jeunes accros au cannabis et 24 à l'héroïne ou à la cocaïne ont été déjà pris en charge par cet établissement, a-t-il fait savoir. Après avoir fait une démonstration au large public sur les méfaits du tabac et sur sa prolifération dans les milieux scolaires, notamment dans les lycées et les écoles, où beaucoup d'élèves drogués ont commis des meurtres, le même intervenant fait part d'un remède miracle qui vient en substitution aux médicaments souvent rejetés par les jeunes drogués. Il s'agit, selon lui, d'une tisane thérapeutique appelée Intik qui est très efficace et qui permet de suppléer le manque de nicotine chez le consommateur en proie à cette drogue. Cette tisane qui doit être prise durant un mois à raison de deux fois par jour (matin et soir), permet également de soulager le malade et de lutter contre l'angoisse et le stress, a-t-il expliqué.