Ni podium, encore moins une place en finale pour nos quatre représentants. Depuis la médaille d'or, décrochée par Saïd Djabir Guerni sur 800 m aux championnats du monde de Paris 2003, notre athlétisme ne rayonne plus sur le plan international. La présence des athlètes algériens à Berlin est passée inaperçu. On est loin de l'époque où les Morceli et Boulmerka drainaient, à eux seuls, la communauté algérienne vivant à l'étranger vers les différents stades. En Allemagne, même le consul d'Algérie ne savait pas que les Algériens étaient déjà là. La FAA a fait l'impasse sur les mondiaux de cross (seniors) ou en salle, au motif du niveau faible des Algériens. C'est ce qu'on appelle «qui ne risque rien n'a rien». Pourquoi le niveau de nos athlètes a-t-il régressé ? Le miracle n'a pas eu lieu. L'espoir de médaille qui reposait sur les demi fondistes s'est éteint au cours de la première journée lorsque Tarek Boukensa et Antar Zerguelaïne ont été éliminés d'entrée de jeu sur 1500 m. Une désillusion identique à celle des JO de Pékin. En revanche, Taoufik Mekhloufi qui a le statut de sparring-partner que la DTN de la FAA n'attendait pas, a pu se qualifier en demi-finale. Boukensa qui n'arrive plus à se distinguer dans les compétitions officielles, est passé à côté dans le 1500 m, pourtant très ouvert. Zerguelaïne, toujours «naïf» a encore une fois raté le mondial. Médaillé d'or aux JM de Pescara, il a été victime d'une bousculade qu'il aurait pu éviter s'il avait su s'abstenir de s'engouffrer dans le groupe. Ces trois athlètes n'ont pas confirmé leurs performances réalisées dans les meetings. Faut-il signaler que quelques jours avant le mondial, Boukensa et Zerguelaïne avaient contracté une élongation aux ischio jambiers. Dans l'épreuve du décathlon, Larbi Bouraâda qui a terminé 13e avait la rage de reprendre son record d'Afrique (8171 points). Il a détrôné le Sud-Africain Coertzen Willem qui a terminé 14e en totalisant 8146 pts). Bouraâda a mis à profit le niveau de la compétition pour battre le record continental. C'était le rendez-vous à ne pas rater qui lui permet de réaliser la 35e meilleure performance mondiale de l'année. Un résultat jamais réalisé dans l'histoire du décathlon algérien. Le bilan ne concerne pas seulement ceux qui ont participé à Berlin. Car il y a ceux qui ont bénéficié de bourses de préparation à l'étranger mais n'étaient pas présents à Berlin. Par contre, on pensait que les finalistes du 800 m aux JO de Pékin, Nadjim Manseur et Nabil Madi allaient faire mieux à Berlin ; mais ils ont dû renoncer à la compétition pour cause de blessures.