Tel est le constat établi par le colonel Zeghida Djamel, chef de division de police judiciaire, qui précise que «cette régression est de l'ordre de 8,6% en comparaison avec la même période de l'année 2008 dans les 14 wilayas côtières». Selon le bilan de la Gendarmerie nationale, cette «amélioration» de l'environnement sécuritaire du citoyen s'est traduite par une baisse des atteintes contre les personnes et les biens dans les lieux publics et sur les voies de communication. Ce recul de la délinquance résulte aussi du renfort des capacités de la Gendarmerie nationale survenu après qu'un constat d'augmentation des associations de malfaiteurs ait été fait l'année dernière. «A ce titre, on a trouvé la parade pour garantir la sécurité. Il ne s'agit pas de multiplier le nombre de nos effectifs, mais de renforcer la sécurité par des moyens et des capacités sur le terrain», estime M. Zeghida, qui s'est réjoui du fait que «cette stratégie a permis de réduire les associations de malfaiteurs». Le colonel Zeghida explique aussi ce «recul» dans l'association de malfaiteurs par la multiplication du nombre d'opérations coup-de-poing durant les premiers mois de l'année en cours «pour empêcher ces bandes de se constituer». Pas moins de 595 opérations ayant conduit à l'identification et à la localisation de différentes formes de manifestation de la délinquance et de la criminalité ont été exécutées à travers le territoire national. Ces opérations, aidées par un renfort de 54 sections de surveillance et d'intervention, ont permis d'identifier 32 064 personnes et 13 746 véhicules et se sont soldées par l'arrestation de 354 personnes. Ainsi, la comparaison de l'activité de la police judiciaire des mois de juin, juillet et août 2009 (4195 affaires traitées et 5031 personnes arrêtées) avec celle de la même période de l'année 2008 fait ressortir une baisse de 5,2% en matière d'affaires traitées et de 6,7% en matière de personnes arrêtées. Concernant la criminalité de droit commun, il a été enregistré 1693 affaires. Depuis début 2009, le bilan présenté fait ressortir un total de 1390 mineurs victimes et 2077 mineurs auteurs. Pour ce qui est du crime organisé constaté à travers les 14 wilayas côtières, il ressort une diminution en affaires traitées de près de 5% par rapport à 2008. Cependant, la contrebande et le trafic de stupéfiants restent inquiétants avec 473 affaires de contrebande et 404 affaires de drogue. L'examen des données statistiques relatives à la contrebande fait en effet apparaître une hausse sensible des affaires enregistrées durant la saison estivale au niveau des wilayas côtières. En comparaison à la même période de 2008, cette hausse a touché les trafics de cigarettes (74%), de carburant (40%) et de cheptel (188%). Les wilayas où sont concentrés ces trafics sont Tlemcen et El Tarf. Cependant, les trafics de produits alimentaires et de boissons alcoolisées ont enregistré une régression, selon le bilan de Delphine 2009. Le trafic de stupéfiants demeure spectaculaire avec une évolution de plus de 42% (7,53 tonnes saisies en trois mois) par rapport à la même période de l'année dernière. Les éléments de la Gendarmerie nationale ont saisi au total 48 tonnes de drogue depuis le début de l'année. Le trafic de psychotropes n'est pas en reste, il prend aussi de l'ampleur durant la même période avec une évolution de l'ordre de 1000% à l'échelle nationale et de 1255% à l'échelle des 14 wilayas côtières. Les routes de plus en plus mortelles Les routes tuent de plus en plus en dépit du durcissement de la loi. Malgré une baisse du nombre d'accidents (-112) par rapport à la même période de l'année dernière, le nombre de morts n'a pas suivi ; il est en augmentation de 33 personnes dans les 2879 accidents relevés au cours de cet été à travers le territoire national. Il est à préciser que la plupart de ces accidents ont eu lieu en juillet dernier avec 40%. «L'objectif pour nous est de réduire au maximum le nombre d'accidents», commente le colonel Zeghida. Alger est la wilaya la plus touchée avec 336 morts, suivie d'Oran avec 318 victimes, puis Mostaganem (260), Tlemcen (259) et Chlef (249). Reste l'origine des accidents de la circulation, qui est toujours la même : l'homme, alors que les causes sont l'excès de vitesse, les dépassements dangereux, le défaut de maîtrise et aussi la négligence des piétons.