Les initiateurs de cette opération (le grand centre relevant de l'unité hospitalière M'hamed Yazid et les petits postes de transfusion sanguine, en collaboration avec l'association des cancéreux Nassima) ont ciblé, surtout des fidèles à la prière des ‘‘tarawih'', en installant les camions équipés spécialement pour les dons de sang devant les mosquées. Que ce soit à Blida, Boufarik ou El Affroun, le constat est le même : la générosité des donneurs a été au rendez-vous durant le mois du Ramadhan. Dans la région ouest de la wilaya de Blida, la campagne de collecte de sang initiée par le poste de transfusion sanguine relevant de l'EPH d'El Affroun a aussi connu, selon ses organisateurs, un franc succès. Quatre localités ont été concernées par cette opération menée durant le mois sacré. Et c'est dans la commune de Oued Djer que le plus grand nombre de donneurs de sang a été enregistré. Avec 71 poches de sang récoltées, les citoyens de cette localité ont ainsi fait preuve d'une générosité exemplaire. Il en est de même à Mouzaïa où une soixantaine de personnes se sont présentées au niveau du camion mobile installé à côté de la mosquée des Martyrs pour donner un peu de leur sang. Ce sont plutôt les jeunes, en grande partie, et dont l'âge varie entre 20 et 40 ans, qui ont tenu à marquer cette campagne durant ce mois de piété et de partage. La participation féminine a été très timide puisque 8 femmes seulement ont fait don de leur sang sur un total de 218 prélèvements qui ont eu lieu dans quatre communes situées à l'ouest de Blida. La réussite de cette opération a été rendue possible grâce à l'implication des imams pour la sensibilisation des citoyens et aux moyens mis en œuvre par l'EPH d'El Affroun. Par ailleurs, le record au sein de la wilaya a été enregistré, la veille du 27e jour du mois sacré, au palais des sports de Bab Essebt (Blida) lorsque, en deux heures seulement, plus de 227 fidèles de la mosquée El Badr se sont présentés sur les lieux pour faire dons de leur sang afin de sauver des vies, parfois liées à la disponibilité ou à l'indisponibilité d'une seule poche de ce liquide vital. Il faut dire que la wilaya de Blida dispose de plusieurs structures hospitalières (chirurgie, maternité, centre anti-cancer…) qui ont besoin en permanence de sang pour traiter notamment les nombreux accidentés de la route et les leucémiques. Les besoins en poches de sang seront encore plus importants après l'ouverture de l'institut national du rein spécialisé dans la greffe. «Cela constitue un devoir pour moi de penser aux malades au moment où je suis en bonne santé…», nous dira un donneur. Un enseignant universitaire dira, pour sa part, qu'il donne du sang car il pourrait, lui-même, en avoir besoin un jour. «Il faut penser aux autres afin de trouver une personne qui pensera à nous en cas d'urgence ; la vie est ainsi faites», insistera-t-il. De leur côté, les médecins et les paramédicaux n'avaient pas cessé, durant chaque opération de don de sang, de rassurer les donneurs qu'il n'y a aucun risque d'attraper des maladies puisque le matériel utilisé est stérile et à usage unique. Bien au contraire, cela est même bon pour la santé puisque les cellules sanguines du donneur se régénèrent et se rajeunissent après l'acte. Ce dernier constitue aussi une opportunité pour subir des tests sanguins et connaître son groupage.