Outre des spectacles et diverses animations, les Raconte-arts ont réuni différentes variétés artistiques. La sixième édition du Festival des Raconte-arts a démarré, avant-hier dans l'après-midi, à Bouzeguène-village, en présence des participants venus de divers horizons et d'un nombreux public très friand de spectacles. Organisée par la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques de Tizi Ouzou, cette édition compte sur la présence d'une centaine de participants dont au moins une quinzaine d'étrangers venus d'Espagne, d'Allemagne, d'Italie, de Guinée, du Congo et des franco-algériens. Un programme varié a été concocté à cet effet, avec des expositions, des récitals de poésies et de contes, des spectacles de rue, des conférences, des tables rondes, des rencontres avec des auteurs, des projections de films ainsi que de la musique, des chants et des formations diverses. L'objectif de ce genre de rencontres est surtout de favoriser la diversité culturelle et de donner à l'interculturalité tout son sens, comme il vise à réduire au maximum tout ce qui relève du cérémonial pour faire, de l'événement, un espace à caractère populaire. Enfin, au regard du Festival panafricain qui aura lieu prochainement à Alger, cette sixième édition porte le thème générique de : « Aux portes de l'Afrique, la Kabylie » et cela en signe d'amitié aux artistes, et particulièrement africains, qui prendront part aux jeux. La cérémonie d'ouverture du festival des Raconte-arts s'est effectuée à la place de Tajmaât du village de Bouzeguène. L'afflux est tel que tout le monde se solidarise pour libérer la moindre place aux derniers arrivants. On se serre, on se rapproche. Hacène Metref, président de la LACD prend la parole pour expliquer le sens et les objectifs du festival Raconte-arts. Mhenni, ancien chanteur et comédien à la radio Chaîne II met l'accent sur la particularité du village qui a enfanté le Colonel Mohand Oulhadj. Le plasticien, Denis Martinez, fait l'éloge de Mhenni, l'artiste, en lui prêtant une de ses chansons. Le Blidéen au nom qui sonne espagnol, compagnon de la première heure de Raconte-arts, comme chaque année, revisite un lieu collectif par son art mural. Cette année, il a installé son matériel à Asquif Tadart dans la salle de réunion du village. C'est au président du comité du village qu'est revenu l'honneur de déclarer la 6e édition du Festival des Raconte-arts, ouverte officiellement. Des adolescentes et des adolescents constituant la chorale l'association Tafat de Boghni s'installent. Et le spectacle commence. Trois guitaristes et une derbouka accompagnent cet ensemble harmonieux et coloré, débitant les célèbres chansons d'Idir, Slimane Azzem. Puis c'est au tour de Hamid Aouameur, fonctionnaire au ministère de la Culture français et directeur du théâtre Jean Sénac à Marseille de déclamer ses poèmes. D'autres participants, comme Djezia Aït Kaki, un grand talent de lecture, puis par Hanifa et Assia se sont succédé. C'est le tour des enfants de l'association Numidia d'Oran, pas plus grands que trois pommes, qui ont présenté une pièce théâtrale intitulée Les bourgeons. Les ruelles du village ont eu leur part de joie et d'animation créées par la troupe des Idhebalen. Un spectacle unique de chants et de danses en marchant. Dans Raconte-arts, tout est improvisé, sans solennité, sans protocole mais tout de même sur un plan programme bien tracé. Tout le staff des organisateurs est invité à une réception organisée par le village. A 19h on assistera à la projection du film de Salim Aggar ça tourne à Alger, suivi à 22h par le spectacle de la compagnie Le pied Nu : Gri Gri et à 23h par une pièce théâtrale présentée par le TRB et intitulée Sin Nni. Les spectacles continuent.