Les vagues provoquées par les dernières déclarations sur l'arbitrage n'ont pas laissé insensibles les membres du bureau fédéral. Le sujet a été abordé lors de la réunion d'hier au Sheraton. Devant l'ampleur des « dégâts » le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a pris sur lui de s'investir personnellement dans la gestion de l'arbitrage. Première décision : une liste d'arbitres devant officier les rencontres de première et deuxième divisions, jusqu'à la fin du championnat, sera établie dans les prochains jours. Selon toute vraisemblance, des referees resteront sur le carreau en fonction (bien sûr) des conclusions de la commission d'évaluation et de contrôle instaurée lors de la réorganisation de la Direction technique nationale de l'arbitrage (DTNA). La fédération et la Ligue nationale de football ont pris en compte les doléances des clubs qui se sont plaints de l'arbitrage, sans pour autant sacrifier les arbitres. Ces derniers, critiqués à chaque journée, ne font rien pour améliorer leur rendement et l'image de marque du corps arbitral. La fédération veut prendre les devants en prévision de la fin du championnat qui risque d'être chaude en raison des enjeux de la compétition. La DTNA, première version, a montré ses limites. Rachid Medjiba n'a pas répondu à toutes les attentes placées en lui. Les réaménagements opérés à la suite de la montée au créneau de quelques dirigeants de club et d'arbitres n'ont pas amélioré la situation. La preuve, les mêmes critiques sont toujours d'actualité. S'il est évident que la FAF ne peut céder au chantage de quelque partie que se soit, elle ne doit pas fermer les yeux sur l'amère réalité de l'arbitrage algérien décrié à longueur de saison. Le ver est dans le fruit. Ceux qui refusent cette vérité ne rendent pas service à l'arbitrage et au football.