L'ouverture de la semaine culturelle a débuté par l'inauguration d'une exposition comprenant quelques éléments iconographiques retraçant l'histoire de la région et celui du malouf. C'est aujourd'hui que la caravane culturelle constantinoise lève son bivouac de Témouchent. Hier, elle a donné son dernier show à Béni-Saf après avoir inauguré le bal des soirées musicales estivales en plein air à travers quatre autres villes : Témouchent, Hammam Bou Hadjar, Aïn El Arba et El Maleh. Le grand public n'était pas au rendez-vous, l'esprit casanier et l'insuffisance de l'éclairage ont fait que l'invite à la fête n'a pas grand écho. Elle ne le risque pas au vu de l'horaire de ces sorties programmées à 22h parce que le secteur de la culture à Témouchent ne possède aucune salle climatisée où l'on peut commencer plus tôt. En effet, à l'extérieur, sur une place publique comme au théâtre de verdure du chef-lieu de wilaya mitoyen de la mosquée, conservatisme religieux triomphant oblige, il ne sied pas de faire la fête alors que d'autres, vers 22 h, s'apprêtent à pénétrer les mosquées pour la prière d'el Icha. Quant à l'ouverture de la semaine culturelle, elle a débuté par l'inauguration d'une exposition comprenant dans un premier espace quelques éléments iconographiques retraçant l'histoire de la région et celui du malouf, un art qui fait son identité musicale. Au nombre des portraits des artistes qui l'ont porté, celui de Cheikh Raymond y fait figure de grand absent. D'aucuns ont compris que le secteur de la culture à Constantine ne pouvait se permettre le luxe de s'exposer aux foudres de ceux qui ont imposé le tabou autour de son nom. Dans la seconde salle, l'exposition s'efforce de déployer l'essentiel d'un artisanat local. La littérature occultée C'est dire si le visiteur demeure sur sa faim, toutes les expressions culturelles et artistiques, la variété et la richesse culturelle de la région n'étant pas rapportées. Ainsi, à titre d'exemple, le théâtre à Constantine et la littérature sont occultées. Par comparaison, la caravane témouchentoise, celle d'une wilaya moins pourvue que Constantine en termes de potentialités artistiques et culturelles, est beaucoup plus consistante. C'est dire une nouvelle fois combien ces caravanes culturelles sont dans certains cas contre productives. Pour ce qui est du volet animation, la modestie de la caravane constantinoise était notable avec une troupe folklorique de cinq membres, une autre de Aïssaoui toute aussi réduite, la chanteuse Hasnia et son orchestre de malouf ainsi que la compagnie El belliri qui a donné un spectacle de pantomime de type music hall, une spectacle qui date depuis plus d'une décennie et qui mériterait d'être réactualisé.