La capitale danoise a vu une centaine de milliers de personnes selon les organisateurs, 30 000 selon la police, envahir les rues, et ce, malgré le froid, afin de réclamer un accord ambitieux et contraignant comme aboutissement de cette rencontre historique. La majorité des manifestants, venus en car et en train des grandes villes d'Allemagne, de Londres, d'Amsterdam ou encore de Milan, étaient d'origine européenne. Mais certains ont effectué le voyage de plus loin, puisque de nombreux Asiatiques, dont quelques Chinois et Coréens, étaient également présents, ainsi que des Africains. La manifestation, qui était suivie avec attention par des dizaines de délégués sur des téléviseurs installés dans les couloirs de la conférence, a aussi vu la participation de figures emblématiques comme l'altermondialiste José Bové, l'ancien archevêque sud-africain du Cap Desmond Tutu, l'ancienne commissaire de l'ONU aux réfugiés Mary Robinson ou encore une pléiade d'artistes. Et si la marche s'est globalement déroulée calmement et dans une ambiance bon enfant, quelques «casseurs» se sont mêlés à la foule, blessant un policier et brûlant quatre voitures. Les forces de l'ordre ont d'ailleurs procédé à quelque 400 arrestations. Mais le coup d'envoi de ces contestations a été donné de l'autre côté de la planète, dans la région Asie-Pacifique, qui abrite de nombreux Etats, dont des îles, particulièrement vulnérables au réchauffement. Ainsi, ce sont quelque 50 000 personnes, selon les organisateurs, qui sont sorties dans les rues en Australie, à Canberra, Sydney et Melbourne notamment, arborant des lacets bleus. A Manille, quelques centaines de personnes, des étudiants pour la plupart, ont manifesté vêtus de rouge et arborant des bandanas vantant l'énergie solaire devant la mairie de la capitale philippine. A Hong Kong ou Djakarta, des rassemblements de quelques centaines de manifestants se sont également tenus pour réclamer une action concrète contre le changement climatique.