Le bras de fer entre Mohamed Nadjem, P/APW, et des élus se poursuit au sein de l'APW de Aïn Defla, alimentant quotidiennement les discussions au niveau local. Une situation qui n'est pas près de connaître son épilogue avec les derniers rebondissements enregistrés ces jours-ci. En effet, samedi dernier, le P/APW d'obédience FLN a été empêché de tenir un point de presse au siège de l'assemblée de wilaya, afin d'éclairer l'opinion publique sur le conflit l'opposant à 32 élus sur les 36 que compte l'APW de Aïn Defla.Pour rappel, le P/APW était en congé de maladie lors de l'ouverture houleuse de la session d'été, en date du 22 juin dernier. Cette session a été présidée par Semiane Klitine, adjoint du P/APW. Ce dernier était écarté par des membres de l'APW pour avoir refusé d'énumérer les points contenus dans l'ordre du jour suivant leur souhait. En présence du chef de l'exécutif et dans un charivari total, l'adjoint du P/APW parviendra, néanmoins, à lever la séance, conformément à l'article 26 du code de wilaya, avant qu'il ne soit remplacé par Samia Tachenouit, doyenne de l'assemblée pour présider la session. L'ordre du jour comprenait notamment la lecture d'un communiqué des élus, lesquels accusent ouvertement le P/APW de graves dépassements et de fuite en avant, ayant porté préjudice, selon les auteurs du document, à la bonne marche de l'assemblée et aux intérêts des citoyens. Samedi dernier, au siège de l'APW, Mohamed Nadjem, empêché d'organiser un point de presse par des élus, à leur tête son fervent adversaire, en la personne de Abdelbaki El Meliani Touahria, président de la commission des finances et directeur de la dernière campagne électorale du président Bouteflika, a, toutefois, transmis à la presse locale, une lettre adressée également aux plus hautes instances concernées, dans laquelle il explique que son adjoint avait agi lors de l'ouverture de la session d'été, conformément aux dispositions légales en vigueur. Le signataire de la lettre ajoutera qu'il considère la session encore ouverte et se dit prêt à en assurer la clôture dans les meilleurs délais, en sa qualité de P/APW et selon l'ordre du jour pré-établi. De leur côté, les élus concernés campent sur leur position, exigeant le départ du P/APW et refusant, de fait, de poursuivre le travail avec lui.L'opinion publique s'interroge sur les véritables raisons du divorce entre ces élus et le P/APW, d'une part, et le wali et ce dernier, d'autre part, après une lune de miel de plusieurs mois. Des citoyens regrettent par ailleurs que cet espace soit le théâtre de conflits d'intérêts, au moment où la population attend avec impatience la concrétisation des projets promis par le président de la République.