La rencontre aura drainé de nombreux médecins ainsi que des moudjahidines de la glorieuse guerre de libération. Ce fut l'occasion pour le Dr. Rachid Bahri de rappeler les contraintes que la jeune médecine de guerre a dû affronter. La célébration de la fête de l'indépendance a été une occasion pour faire le point sur la médecine en temps de guerre et sur la participation du corps médical à la guerre de libération. Organisée au centre culturel islamique, la rencontre a drainé de nombreux médecins ainsi que des moudjahidine de la glorieuse guerre de libération. Ce fut l'occasion pour le Dr. Rachid Bahri de rappeler les contraintes que la jeune médecine de guerre a dû affronter avant de parvenir à panser les multiples blessures que subissaient les valeureux combattants. Il soulignera avec force détails comment, dès la grève du 19 mai 1956, les étudiants en médecine ont rejoint les maquis de l'intérieur mais également les camps installés en Tunisie et au Maroc. On apprendra que c'est le Dr. Amir qui, dès cette année, ouvrira la première école de formation à la médecine d'urgence. Il y eut également l'arrivée des médecins et des étudiants en médecine inscrits dans les prestigieuses facultés de France à l'instar du Pr. Lazreg présent à cette manifestation. Sa rencontre avec le moudjahid Demmouche Habib fut empreinte d'une très forte émotion, notamment lorsque le moudjahid montra au professeur les séquelles d'une intervention chirurgicale pratiquée sur sa personne dans le maquis. Vibrant hommage Ce furent ensuite les souvenirs des noms de lieux et de batailles, ainsi que ceux des nombreux hôpitaux clandestins qui jalonnaient la frontière Algéro-Marocaine. Le professeur Lazreg interviendra pour rappeler qu'en plus des soins apportés aux djounouds, le corps médical avait également la charge de veiller sur la santé de plus de 900 déserteurs de l'armée française. Cependant, malgré le chiffrage effectué par le Dr. Bahri, relatif aux nombres de médecins et étudiants en médecine ayant rejoints les rangs de l'ALN, il n'est pas encore possible, à l'heure actuelle, de connaitre le nombre exact de ceux tombés au champ d'honneur. Après un studieux débat, les organisateurs rendront un vibrant hommage au Pr. Lazreg pour son action durant la guerre de libération mais également pour son implication décisive dans la création de l'université d'Oran dont la paternité ne peut lui être contestée.