Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé, l'Association Machaâl Echahid a organisé, hier, une conférence sur le thème «Contribution du secteur de la santé à la glorieuse révolution» au centre de presse d'El Moudjahid, à Alger, en présence de moudjahidine, moudjahidate et des membres de la famille révolutionnaire. Animée par le moudjahid et professeur en cardiologie, Mohamed Toumi, cette rencontre se voulait un hommage aux médecins et infirmiers ayant exercé au cours de la guerre de libération. A l'ouverture des débats, le moudjahid Mohamed Toumi s'est étalé sur son parcours et celui de ses compagnons après la grève des étudiants en 1956, une action qui, selon lui, était un facteur déterminant dans l'organisation et la centralisation du secteur de la santé, clandestin à l'époque. Le secteur de la santé de l'Armée de libération nationale (ALN) était, à cette époque, dans une situation lamentable et critique à cause, expliquera-t-il, de la faiblesse des moyens humains et matériels, et une efficacité très relative en l'absence de coordination, sauf, poursuivra-t-il, concernant l'acheminement des malades vers les bases de repli, qui était plus ou moins aisé. En revanche, dira M. Toumi, «notre mobilisation» à l'intérieur du pays, notamment dans la wilaya II, s'est limitée à la sollicitation de médecins algériens et de quelques médecins français favorables à notre cause, bien qu'ils fussent sous surveillance des autorités coloniales. La base principale de la santé se trouvait à l'Est du pays. Elle était chargée, selon l'orateur, de former des médecins et des infirmiers. Il a cité, dans ce contexte, la première promotion d'infirmiers, femmes et hommes, formée à Ouled Djamaa, à l'école de Djebel. «Les maladies et infections qui survenaient à cette époque ont attiré notre attention et nous ont contraints à développer une médecine préventive. Il fallait absolument, pour éviter le pire, aller dans ce sens. Plusieurs mesures d'ordre hygiénique ont été prises, telle que l'administration de vaccins et de traitements antipaludéens», a-t-il fait remarquer. Pour ce qui est des médicaments, il dira : «Nous étions dans l'obligation d'enseigner à notre personnel paramédical toute la nomenclature et l'indication de chaque médicament dans le but d'une utilisation rationnelle afin d'empêcher le gaspillage». Pour conclure, le professeur Toumi dira : «Nous nous sommes sacrifiés pour l'indépendance du pays, chose qui n'était pas facile. Faites de même pour construire au mieux notre chère Algérie.» N. B.