Créée en 1987, la zone d'activité d'Azazga n'a reçu aucun projet d'investissement. Le projet de dédoublement de la RN12 entre Tizi Ouzou et Azazga n'a toujours pas été inscrit. Pendant la période de l'ex-parti unique, les responsables locaux avaient beaucoup d'idées mais oubliaient de les réaliser, en dehors des investissements personnels de la nomenklatura locale et autres accaparements des biens publics. La création de la zone d'activité d'Azazga, d'une superficie de 34 ha, remonte à 1987. Vingt-deux ans plus tard, le terrain n'a connu aucune opération de viabilisation et reste vierge de tout projet d'investissement. Pour une localité à fort potentiel économique, cela relève d'un vrai sinistre. Les promoteurs sont contraints d'investir dans leurs terrains privés et leurs projets d'extension sont bloqués par la contrainte du foncier. L'actuelle APC a opéré l'année dernière le transfert de la zone d'activité à la société de gestion immobilière de Tizi Ouzou (SOGI), laquelle devra entreprendre les travaux de viabilisation et l'exploitation de la zone. Cependant, un dossier de permis de lotir déposé en mars dernier par la Sogi au niveau de l'APC, puis transmis à l'administration de wilaya, attend toujours d'être délivré. La première urgence paraît pourtant l'aménagement et la viabilisation de la zone d'activité pour installer les investisseurs, qui, en définitive, sont les seuls à pouvoir créer de l'emploi et de la richesse. La défaillance de l'administration a amené l'APC à se noyer dans le problème de la décharge publique, objet d'oppositions à répétition, et à reporter les objectifs de développement de la localité. Annoncé en étude depuis l'installation de l'actuel exécutif, l'assainissement des villages n'a toujours pas été inscrit par les services de l'hydraulique. La commune n'a même pas obtenu l'inscription d'une gare routière, alors que le choix du terrain a été fait en 2007, de même qu'elle demande l'affectation d'équipements collectifs comme le centre sportif de proximité (CSP), une piscine, une auberge et une maison de jeunes, autant d'infrastructures qui font défaut à Azazga. Cette localité annoncée comme faisant partie des futures wilayas déléguées, dans le cadre du nouveau découpage administratif, est en attente de projets structurants pouvant réellement lui donner les moyens de fonctionner et de réaliser ses ambitions économiques. L'infrastructure routière est le secteur qui accuse le plus grand retard, alors que tout le monde admet que les voies de communication sont à la base de tout développement. L'engorgement que connaît le chef-lieu de daïra d'Azazga égale, sinon dépasse celui de la ville de Tizi Ouzou. Le projet d'évitement d'Azazga, par le côté nord, entre Fréha et Taddart, sur un tronçon de 8,5 km, a été inscrit il y a un an et demi et a été confié à une entreprise de réalisation. Les travaux n'ont pas encore été lancés. Le dédoublement de la route entre Tizi Ouzou et Fréha n'est, par contre, pas été inscrit au niveau gouvernemental. Lancée en 2006, puis déposée au ministère des travaux publics, l'étude a prévu la réalisation d'un axe autoroutier avec 11 échangeurs, sur une distance de 32 km (entre Tazmalt El kaf et l'ex-Enel). Ville de transit entre l'Est et le centre du pays, Azazga attend l'inscription et le lancement de ce projet d'une importance vitale pour son avenir économique.