La France « ennemie d'hier est devenue, quelques années plus tard, un partenaire et un ami ». Tel est l'exemple choisi par Bouteflika pour illustrer la marche actuelle du monde. C'est-à-dire que les pays, précisera-t-il, passent inévitablement de l'étape de la lutte pour l'indépendance à celle de l'intégration et de la coopération avec toutefois l'exigence d'un cadre international de sécurité et de paix. Ce message du président de la République a été lu par Mohamed-Chérif Abbès, ministre des Moudjahidine, à l'occasion de la tenue à El Aurassi (Alger) du colloque international sur « La problématique de la libération et les défis internationaux actuels ». Des spécialistes nationaux et internationaux interviendront durant trois jours (du 6 au 8 février 2005) sur différents aspects liés au thème central de ce colloque. Par exemple, demain, Michael Fahy, professeur américain, interviendra sur le thème « Alger, symbole dans le contexte du nouveau système économique mondial », Simon Blumenthal, spécialiste français des questions du Moyen-Orient, donnera une communication sur les « Formes et méthodes de luttes pour l'indépendance et la souveraineté dans les nouvelles conditions mondiales » et Amar Bouhouche, professeur algérien, parlera de « L'Etat nationaliste face à la globalisation et les mutations dans les relations internationales ». Résumant la situation actuelle à travers le monde, Bouteflika rappellera, dans son message, que des Etats continuent à exploiter d'autres et à piller leurs richesses, ce qui ne peut que les maintenir dans un état de sous-développement perpétuel, alors que des pays, comme la Palestine ou l'Irak, subissent les affres de toutes les formes d'agression. D'où un appel aux grandes puissances d'intervenir pour concrétiser, dans ces pays, les principes du respect des droits de l'homme. Une question que tentera de développer aujourd'hui le Français Jean-Jacques de Félice - ce dernier ayant fait partie du collectif des avocats de la Révolution algérienne - dans une communication sur « Les droits de l'homme à la lumière des lois internationales et des valeurs universelles » ainsi que le Palestinien Sabri Abdelah Moslim de l'université de Jérusalem sur le sujet de « La libération et les entités colonialistes ». Hier, Mohamed-Larbi Ould Khelifa, président du Conseil supérieur de la langue arabe, est intervenu sur la question « Mouvement de libération nationale au début du XXIe siècle : des acquis plein de danger », l'Egyptien Azeddine Zaâlani sur « L'action de libération et le fait du terrorisme » et son compatriote sur « Les défis de la mondialisation et la libération dans ses aspects culturels ».