Eux, ce sont ceux qui se font plus ou moins discrets le jour, qui «s'éclatent» à leur manière la nuit, des destins singuliers et imprévisibles, ce sont les sans domicile fixe, qui se sont retrouvés, par cet état de fait empêtrés dans les filets de la délinquance, de la débauche et du désespoir, à travers les différents quartiers de la capitale des Aurès réputés pour être les «refuges » des jeunes délinquants, premier lieu à être visité le jardin du centre ville de Batna. Aux abords de ce lieu de détente et de ressourcement, voilà une crevasse sur le sol dont on ne soupçonnerait pas qu'elle puisse cacher la demeure d'un jeune SDF âgé de 16 ans. Mourad s'adonne à l'élixir de Bacchus et à la drogue en tout genre, kif, psychotropes et autres; cette personne sans-abri, fuit le domicile de sa famille depuis une année à cause des problèmes familiaux; Mounia, mère célibataire, abandonnée par sa famille, retrouvée exposée au froid, de jour comme de nuit dans une baraque à Ayoun Laâssafer, souffre le martyr à cause des conditions déplorables et dramatiques. A Batna, il serait urgent «de créer une cellule de lutte contre ce phénomène en collaboration avec la fondation des droits de l'enfant et de l'adolescent notamment le service de la veille sociale chargé de la prise en charge de cette couche», estime R. Khouni, sociologue.