Mohamed Kacem, le directeur général de l'OAIC (Office Algérien Interprofessionnel des céréales) a séjourné à Tiaret, la semaine passée, pour s'enquérir de visu du travail effectué par le personnel des trois coopératives (Frenda, Tiaret et Mahdia). Une visite opportune qui intervient dans un contexte marqué par une abondante production céréalière mais aussi par une affaire qui a fait grand bruit et qui reste toujours pendante au niveau de la justice. Pas moins de 1,2 millions de quintaux ont été engrangés. 60% en orge seulement alors que viennent de démarrer les moissons concernant les blés durs et tendres. Globalement, on estime l'avancée de l'opération à 50%. Le manque jusque là constaté en machines est en train de se combler avec l'arrivée de moissonneuses batteuses des wilayas voisines. Les docks silos vivent donc au rythme des livraisons avec des convois de camions et de tracteurs pleins de céréales qui se forment jusqu'à une heure tardive de la nuit. Certains fellahs sont galvanisés par les mesures mises en place dont le paiement en tant réel. M. Kacem est venu aussi apporter certaines solutions aux problèmes vécus. Des points de collecte furent mobilisés (ceux appartenant entre autres à l'ex ONACO, ERIAD et autres) sous l'impulsion du wali et des galandages effectués pour ne laisser place à aucune chaîne. Rahouia et ses alentours restent l'un des points de collecte le plus important. Il en existe plus de 114 sur l'ensemble du territoire de la wilaya. Le dynamisme caractérise les 30 000 fellahs de la région. Même les régions reculées et peu prometteuses ont eu leurs moissons. Dans la foulée un nouveau phénomène qu'on croyait révolu renaît. Il s'agit de Hak Rabi, ce 1/10ème de la production que certains fellahs cèdent aux démunis. Ces derniers qui à dos de mulet qui avec les seuls bras continuent à suivre les machines pour quêter la « Aoula », la subsistance pour l'hiver. Tiaret qui mise sur le pari d'engranger le 1/10ème de la production nationale vit une période cruciale. Au train où vont les choses, le pari n'est pas risqué.