Cette brigade est prévue par le code de procédure pénale qui accorde à ses agents certaines attributions de police judiciaire, car travaillant en synergie avec les services de l'Office du parc national du Tassili (OPNT), des Douanes nationales et de la Gendarmerie nationale, a-t-on précisé. Cette entité a pour objectif la surveillance du patrimoine forestier et la sauvegarde de la faune et la flore, la lutte contre l'abattage des essences autochtones et contre le braconnage des animaux vivant dans l'espace du grand parc du Tassili (gazelle dorcas, écureuil, fennec, guépard, mouflon à manchettes et autres espèces protégées par la loi forestière du 12 juin 1984), selon la même source. «Les plantes et les animaux vivent dans un milieu aux conditions climatiques extrêmes», signale la Conservation des forêts où l'on déplore également «la pratique du braconnage et de la chasse à l'aide de projecteurs de véhicules tout-terrains, qui menace les espèces», même si elle (pratique) «a baissé en intensité», du fait d'une sensibilisation continue de la population tant par les autorités locales que les associations. Selon la Conservation des forêts, il existe trois types de braconnage : «A l'arme à feu, au projecteur et aux pièges traditionnels.» Seule la chasse traditionnelle est toujours tolérée. Cette chasse sélective (les jeunes bêtes et les femelles sont épargnées) participe à la préservation du patrimoine faunistique, explique-t-on, en appelant à «une implication à tous les niveaux, dans l'application de la loi et dans la sensibilisation». «Le patrimoine faunistique et floristique se dégrade continuellement, avec l'explosion démographique et les pressions de plus en plus grandes sur la nature et les ressources naturelles», a déploré la même source. «Ces actions ont pour conséquence une atteinte à l'habitat naturel des animaux sauvages, pouvant aller jusqu'à la rupture et à la disparition d'espèces qui jouent un rôle important dans l'équilibre du milieu écologique», conclut-on.