Les gazelles, autrefois présentes dans les grands espaces désertiques de la région de l'extrême Sud-Est du pays, que tout un chacun pouvait voir «sauter» dans les ergs, les regs et les lits sablonneux des oueds, se font de plus en plus rares, menacées notamment par le braconnage, selon les services de la Conservation des forets à Illizi. La même source relève que « L'extrême Sud Est du pays recèle plusieurs espèces de gazelles, toutes classées parmi les espèces menacées, voire même en voie de disparition. ». C'est le cas de l'antilope ‘'Addax'' qui a, de l'avis de spécialistes, «entièrement disparu de l'erg Admer, au sud de la région de Djanet, suite à une chasse effrénée dans la première moitié du siècle écoulé par les méharistes». Il faut savoir que la défense des animaux menacés d'extinction est une priorité nationale, voir même une nécessité scientifique, écologique et même morale, et la préservation des équilibres naturels doit être conçue à l'échelle nationale et aussi planétaire. Selon la Conservation des forêts, il existe trois types de braconnage: «à l'arme à feu, aux projecteurs et aux pièges traditionnels». Seule la chasse traditionnelle est toujours tolérée précisera t-il, car elle est sélective, les jeunes bêtes et les femelles sont épargnées. Ce type de chasse participe la préservation du patrimoine faunistique, explique-t-on, en appelant à « une implication à tous les niveaux, dans l'application de la loi et dans la sensibilisation ». De son coté, le Wali d'illizi a indiqué que plusieurs mesures sont mises en place, à travers notamment la création de nouveaux postes d'observation et de surveillance dans le grand parc national du Tassili, le renforcement de l'encadrement en agents de surveillance et la création en 2010 de la nouvelle brigade des services des forêts de lutte contre le braconnage, qui doit coordonner ses actions avec l'ensemble des partenaire soit, l'administration, les forêts, l'environnement, l'OPNT, les Douanes et la Gendarmerie. Outre les textes régissant la préservation du patrimoine faunistique et floristique (espèces animales protégées: gazelle dorcas, Larynx, mouflon à manchette et autres), M. Boualem Tifour a fait état de la mise en œuvre de nouvelles mesures «draconiennes» à l'encontre des braconniers de tous genres. Des campagnes de sensibilisation et d'information, organisées par les services de l'OPNT, la conservation des forets, l'environnement, la radio locale et les associations locales sont menés en permanence pour la protection du patrimoine faunistique. En plus de la révision des textes relatifs aux mesures de protection de la faune et de la flore contre le braconnage, de nouvelles mesures de sanction seront prises à l'encontre des pilleurs de ce patrimoine faunistique, floristique et archéologique, a ajouté le chef de l'exécutif de la wilaya. Signalons que la wilaya d'Illizi compte, des centaines d'espèces protégées par un décret daté du 20 août 1983 et par arrêté du 17 janvier 1995. Parmi ces espèces, l'Addax, antilope du désert, a connu une régression dramatique achevée durant les année 1980, suivie d'une extinction qui dure jusqu'à ce jour et qui «persistera si aucune action n'est entreprise en sa faveur», a-t-il averti. L'oryx, antilope aussi du désert, est en voie d'extinction. Des empruntes lui appartenant ont été signalées aux alentours de la région du Tassili N'Ajjers. Il évolue dans les régions sahariennes et semi désertiques, dans les paysages découverts et lits sablonneux. A signaler que les gazelles sont loin d'être les seuls animaux à être chassés. Les mouflon, chacal, renard, lièvre, fennec, damons du rocher, faucon et de nombreuses espèces de reptiles, sont également chassés pour leur chair ou pour leur peau, selon la conservation des forêts d'Illizi.