Le marché communal chahid Miloud Brinis, situé en plein centre du quartier de Bachedjarah, dont l'état de précarité est avancé, sera bientôt démoli et reconstruit en dur. C'est ce que nous a appris le P/APC Nouredine Meskhar. « Composé d'un rez-de-chaussée, il sera consacré uniquement à la vente de fruits et légumes et à l'alimentation, en maintenant les marchands exerçant en toute légalité déjà existant sur place », nous a indiqué notre interlocuteur. Pour ce qui est de l'insertion du reste des activités (habillement, bonneterie, vaisselle, électroménager...), un bazar sera édifié à proximité. Ce projet qui selon le 1er magistrat de la commune est évalué à 5,8 milliards de centimes sera concrétisé, grâce à la contribution de la wilaya (1 milliard de centimes) d'une part, à une partie du budget du développement communal (700 millions de centimes), et le reste de la somme sera fourni par l'ensemble des commerçants activant sur les lieux. « Nous avons convenu, lors d'une réunion qui a regroupé nos services et les membres de l'Union des commerçants de Bachedjarah, de soustraire de leur loyer, estimé à 120 DA/mois les coûts restants. Idée approuvée à l'unanimité par ces derniers », renchérit M. Meskhar. Pour ce qui est du commerce informel qui prolifère autour de ce lieu public, et accaparant les nombreuses ruelles et placettes à l'affût du moindre espace vacant. Il est estimé, selon un recensement diligenté par les responsables de l'APC, à 800 vendeurs illicites. Ces derniers habitent Bachedjarah ou viennent des communes avoisinantes, voire même de différentes wilayas du pays. « Nous sommes dans l'incapacité de trouver, pour le moment, une solution à ce phénomène qui prend au fil du temps des proportions démesurées, en l'absence d'assiette de terrain nécessaire pour abriter des infrastructures pouvant contenir ces commerçants de fortune », nous précise notre source. Et de continuer : « Nous avons proposé aux instances supérieures, en l'occurrence la wilaya déléguée, le projet de la création de marché parisien, sur un espace situé non loin de l'Epeal, au niveau du château d'eau. Malheureusement, il n'a pu aboutir face au refus des riverains d'aménager ce marché dans leur quartier. » En plus, et selon le P/APC, le budget communal moindre, estimé (pour l'année 2004) à 17 milliards de centimes pour une population de près de 90 000 habitants, est consacré aux salaires des travailleurs de l'Assemblée populaire communale et à la réalisation de petits travaux de voirie, ou d'aménagement urbain, uniquement. « Ce qui ne nous permet pas l'acquisition de parcelles de terrain dans d'autres communes avoisinantes pour être réservées à ce genre de projets ». Tiraillés entre les directives du wali d'Alger, visant à l'éradication des marchands au noir, et l'impossibilité de résoudre ce problème, les élus locaux, selon les propos de notre interlocuteur, se retrouvent entre le marteau et l'enclume, ne sachant plus à quel saint se vouer. Affaire à suivre.