Le marché Tnach s'apparente à une plaie dans la commune de Belouizdad devenue un bazar. L'espace ferme à midi passé, mais les abords portent les traces de l'activité de la matinée. Les rues sont toujours occupées par des vendeurs informels, pourtant la décision fut prise en 2004 par les autorités communales, de délocaliser le marché. Les quelque 108 commerçants, exerçant à l'intérieur du marché de la rue Bouguerfa, ne seront pas transférés dans la structure située au Hamma. La décision devait être effective à la fin de l'année dernière. Mais passé cette période, les commerçants occupent toujours les étals. Une opération de réaménagement a été décidée par les autorités communales auxquelles revient la gestion des lieux. L' ex-président de l'exécutif, M. Boudouhane, nous a assuré lors de ses plusieurs sorties qu'une enveloppe financière de 80 millions de dinars avait été allouée dans les différents budgets, pour le réaménagement du marché Bouguerfa. « 120 étals et 90 locaux y seront aménagés après sa démolition. Le marché Tnach aura deux niveaux : le premier sera affecté au commerce des légumes et fruits et le second à l'habillement. Les délais prévisionnels furent d'une année avant d'être reportés. Le projet comportera un bureau pour le chef du marché, un bloc sanitaire, 108 étals pour les fruits et légumes, 14 étals pour le poisson et 14 locaux commerciaux. Chacun des deux étages abritera 46 locaux », nous a assuré l'élu en faisant remarquer que le marché occupe une superficie de 1352 m2. « L'assiette de terrain dégagée servira à la construction d'un centre commercial composé de deux étages, outre le rez-de-chaussée », n'a cessé de relever l'ancien P/APC. La décision de transfert des 108 commerçants vers les hangars situés, rue Mohamed Makhloufi au Hamma, a été rejetée par les commerçants qui ont considéré les lieux comme « inadaptés et aménagés à la hâte ». L'actuel P/APC a assuré que l'assemblée actuelle est « indécise ». « Nous sommes indécis. Deux choix se présentent à nous, réhabiliter ou démolir complètement la structure et délocaliser les activités pour un moment. Les commerçants devaient partir dans les locaux désaffectés et réhabilités de l'association Chems Eddine, situés en face du commissariat de la rue Hassiba Ben Bouali », assure le P/APC qui fait remarquer que le marché a « un charme particulier et la décision de le démolir n'est pas facile à prendre, compte tenu du fait que le terrain du Hamma regorge d'eau ». Le phénomène du commerce informel, qui sévit aux alentours du marché et dans les rues de la commune, n'est pas encore résolu. Pour l'élu, l'Apc a décidé de mener des enquêtes et de voir si les jeunes propriétaires des étals sont de la commune ou viennent, occasionnellement, de l'extérieur. Même rengaine que celle qui nous est servie à chaque fois par les autorités communales de Belouizdad. Le P/APC a indiqué que des riverains de la rue Soudani se sont rapprochés de ses services. Ils dénoncent le fait accompli qui leur est imposé. Mais les rues sont occupées parce que les enfants des concernés participent aussi à cette situation en louant les trottoirs aux vendeurs informels.