Le phénomène des constructions illicites a pris une ampleur inquiétante ces derniers temps dans la commune de Chaâbet El Ameur, à l'est de chef-lieu de la wilaya de Boumerdès. Plus de 200 constructions illicites ont été recensées dans toute la localité. Mais le grand lot a été localisé au chef-lieu de la commune, notamment au niveau des cités Chouhada et Indépendance. Les services de la commune ont établi plus de 142 procès-verbaux à l'encontre des occupants de ces baraques notamment ceux de la cité Indépendance. Mais les autorités n'on établi qu'une cinquantaine de décisions de démolition. Il est à souligner que ces constructions illicites ne sont pas raccordées au réseau d'assainissement. Ce qui expose leurs occupants et leur voisins aux dangers des maladies infectieuses à l'instar des MTH. A la cité Indépendance, les habitants soulignent qu'il est impossible d'étendre le réseau d'assainissement. « Car les habitations sont tellement proches les unes des autres. Et nous n'avons pas pu établir un plan adéquat pour venir à bout de ce problème », note un responsable local. D'où la nécessité de démolir les constructions illicites qui y sont érigées de manière anarchique. A la cité 5 Juillet, le phénomène a généré une anarchie indescriptible et gagne d'autres espaces. Ce qui a provoqué le rétrécissement des ruelles du quartier. Aujourd'hui le phénomène prend de l'ampleur même au niveau des villages. C'est le cas par exemple d'une construction illicite réalisé au cœur d'un cimetière au village Aït Ali. Récemment, lors d'un conseil de wilaya tenu en présence des élus locaux et de différents directeurs exécutifs, le wali de Boumerdès a insisté sur « la nécessité d'éradiquer ce phénomène qui défigure nos villes ». Néanmoins, les décisions prises par les autorités responsables tardent toujours à être appliquées sur le terrain « à cause du laxisme et de la complicité de quelques responsables ». Pourtant l'article 350 du code pénal stipule : « Toute personne qui soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puni d'un emprisonnement d'un an au moins et de cinq ans au plus et d'une amende allant de 500 à 20 000 DA. »