Ajoutez-y le barrage de Bouhamdane, d'une capacité globale de 220 millions de mètres cubes d'eau dont l'exploitation pour l'alimentation en eau potable s'est concrétisée 15 années après sa construction en installant en aval du barrage une station de traitement des eaux de haute technologie qui a coûté la bagatelle de 156 milliards de centimes. Malgré les ressources hydriques de la wilaya, Guelma demeure insuffisamment alimentée en eau potable. Celle-ci est desservie à raison d'une heure 30 minutes à deux heures par jour, et encore s'il n'y a pas de panne. La population est défavorisée par rapport à toute cette eau mobilisable. Le constat est peu reluisant d'autant que les autorités locales avaient annoncé, en grande pompe lors de l'inauguration de cette même station en 2001, que le barrage de Bouhamdane pourrait satisfaire non seulement les besoins en eau potable des agglomérations de Bendjerrah, Medjez Amar, Houari Boumedienne, Hammam Debagh, et bien sûr Guelma-ville à raison de 200 l/J par habitant jusqu'à l'horizon 2014, mais devrait assurer l'eau 24h/24 à l'ensemble des agglomérations précitées si le taux de remplissage du barrage se maintenait à la faveur d'une pluviométrie généreuse. Aujourd'hui, les pluies sont abondantes et le barrage de Bouhamdane regorge de quelque 140 millions de mètres cubes d'eau. Il y a de quoi se poser des questions: où va l'eau mobilisable ? Selon certaines sources proches de la direction de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux, 30% des quantités destinées à alimenter les populations se perdent suites aux ruptures des canalisations vétustes. En clair, ce sont les mêmes problèmes qui sont évoqués. Pour y remédier, des châteaux d'eaux sont construits sur les hauteurs des villes et villages, des conduites d'adduction y sont raccordées à coups de millions de dinars, mais point d'eau chez le consommateur. La solution d'un deuxième barrage sur l'oued Cheref, à quelques kilomètres seulement du barrage de Bouhamdane, nous dit-on, est préconisée. Quoi qu'il en soit, des investissements colossaux ont été injectés par l'Etat dans le but d'en finir avec les robinets à sec. A contrario, depuis la réception du barrage de Hammam Debagh en 1986, et la station de traitement des eaux 15 années plus tard, les robinets sont «humides», mais loin de couler à toute heure.