L'Autorité palestinienne a dénoncé hier l'escalade israélienne dans les territoires occupés, notamment à El Qods-Est, en soulignant que ces agissements entravent la relance du processus de paix. Le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abou Roudeina a déclaré que «l'escalade israélienne et l'assassinat quotidien de Palestiniens sont le message de l'actuel gouvernement israélien aux Arabes et aux efforts américains». Le responsable palestinien a souligné, en outre, que la poursuite de la colonisation israélienne à El Qods «n'aide pas à la reprise des négociations» israélo-palestiniennes. Abou Roudeina a tenu ces propos en réaction aux derniers événements survenus dans la région, notamment la mort de quatre Palestiniens tués ces dernières 24 heures par des soldats de l'armée israélienne, ainsi que les déclarations du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, refusant tout gel de la colonisation. Benjamin Netanyahu avait affirmé plus tôt que la politique de colonisation se poursuivra à El Qods, notamment dans la partie orientale de la ville sainte occupée en 1967. Le gouvernement de Netanyahu avait annoncé dernièrement un projet de construction de 1600 nouvelles colonies dans la ville d'El Qods, ce qui a suscité la colère des Palestiniens et de fermes condamnations internationales, surtout de la part des Etats-Unis. Le processus de paix au Proche-Orient est dans l'impasse depuis fin 2008 en raison particulièrement de la poursuite de la colonisation et des exactions israéliennes dans les territoires occupés. Pour toute reprise des négociations de paix, les Palestiniens exigent un arrêt total de la colonisation juive dans les terres palestiniennes. Au cours de sa réunion vendredi à Moscou, le Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, Russie, Union européenne) a appelé à un gel de la colonisation israélienne et a réclamé un calendrier pour parvenir à un accord de paix dans les 24 mois. Pour sa part le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé hier «les souffrances humaines inacceptables» causées par le blocus israélien contre la bande de Ghaza, alors que les Etats-Unis tentent de relancer le processus de paix interrompu depuis 2008 à cause de la poursuite de la politique de colonisation israélienne dans les territoires occupés. «Le blocus israélien contre la bande de Ghaza cause des souffrances humaines inacceptables», a affirmé Ban Ki-moon, lors d'une visite dans l'enclave palestinienne où vivent plus de (1,5 million d'habitants, dont 85% dépendent de l'aide internationale), sous embargo israélien depuis juin 2007. Il a affirmé que «la politique de blocage n'est pas tenable et qu'elle est mauvaise», estimant qu'elle «inflige des souffrances humaines inacceptables à la population de Ghaza». Avant de se rendre dans le territoire palestinien, Ban Ki-moon avait souligné que le but de sa visite est d'exprimer sa «solidarité» avec le sort du peuple palestinien et pour «souligner la nécessité de mettre fin au blocus» israélien. La visite de Ban Ki-moon dans la région qui coïncide avec la nouvelle tournée de l'émissaire spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, survient dans un climat de «crise diplomatique» entre les Etats-Unis et Israël, provoquée par la poursuite des agressions israéliennes dans les territoires occupés et la colonisation juive à El Qods-Est.