Le secr�taire g�n�ral de l'ONU Ban Ki-moon a condamn� hier le blocus isra�lien �inacceptable� de Ghaza, au moment o� le m�diateur am�ricain George Mitchell tente de relancer le processus de paix sur fond de violences meurtri�res en Cisjordanie occup�e. En 24 heures, quatre Palestiniens ont �t� tu�s par balles par l'arm�e isra�lienne pr�s de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie, dont deux avaient tent� de poignarder un soldat, selon l'arm�e. La pr�sidence de l'Autorit� palestinienne a accus� Isra�l de r�pondre aux efforts diplomatiques par �l'assassinat� de Palestiniens, et d'entraver la reprise du dialogue par sa politique de colonisation � J�rusalem-Est annex�e. �J'ai dit clairement et de mani�re r�p�t�e aux dirigeants isra�liens que leur politique de bouclage n'est pas tenable et qu'elle est mauvaise�, a d�clar� M. Ban � Khan Youn�s, dans le sud de la bande de Ghaza. �Elle inflige des souffrances humaines inacceptables � la population de Ghaza. Elle affaiblit les mod�r�s et donne du pouvoir aux extr�mistes�, a-t-il dit, apr�s avoir �t� accueilli par des enfants portant des pancartes appelant � la lev�e du blocus. Au premier jour de sa tourn�e en Isra�l et dans les territoires palestiniens samedi, M. Ban avait dit �comprendre et partager� les inqui�tudes d'Isra�l vis�- vis du mouvement palestinien Hamas au pouvoir � Ghaza depuis juin 2007. Mais il avait fait part de sa �certitude que le blocus peut �tre lev� tout en r�pondant aux l�gitimes pr�occupations s�curitaires d'Isra�l�. La bande de Ghaza, une �troite bande sablonneuse surpeupl�e (1,5 million d'habitants, dont 85 % d�pendent de l'aide internationale), vit sous embargo isra�lien depuis 2007. Elle a �t� la cible d'une offensive isra�lienne d�vastatrice (27 d�cembre 2008-18 janvier 2009) qui a fait plus de 1 400 morts palestiniens et 13 isra�liens. Pour le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum, la visite de M. Ban Ki-moon, la deuxi�me � Ghaza depuis cette offensive, est �positive mais insuffisante car le peuple palestinien veut des actes et non des paroles�. Le S.G. de l'ONU est ensuite retourn� � J�rusalem pour rencontrer les responsables isra�liens dont le Premier ministre Benjamin Netanyhu qui est attendu aujourd�hui aux Etats-Unis. Ce dernier doit aussi voir M. Mitchell qui tente de lancer des discussions indirectes entre Isra�liens et Palestiniens dans le but de remettre sur les rails le processus de paix interrompu depuis fin 2008, dans la foul�e d'un appel du Quartette (ONU, Etats-Unis, Union europ�enne, Russie) � un gel de la colonisation et � la reprise des n�gociations pour un accord d'ici � 24 mois. Une t�che qui s'annonce pour le moins difficile, notamment apr�s les nouvelles d�clarations de M. Netanyahu qui a r�it�r� son refus de geler la colonisation � J�rusalem. La politique de construction isra�lienne dans la ville sainte est �la m�me qu'� Tel-Aviv�, a-t-il dit. Ces d�clarations �n'aident pas � la reprise des n�gociations�, a r�agi le porte-parole de la pr�sidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. Cependant M. Netanyahu serait pr�t, selon les m�dias isra�liens, � des gestes de bonne volont� envers les Palestiniens. L'�missaire am�ricain doit rencontrer aujourd�hui en Jordanie le pr�sident palestinien Mahmoud Abbas qui r�clame un gel de la colonisation avant la reprise de tout dialogue avec Isra�l. Le d�but des n�gociations indirectes a �t� diff�r� apr�s la d�cision d�Isra�l le 9 mars de lancer la construction de 1 600 nouveaux logements � J�rusalem-Est, qui a provoqu� une crise avec les Etats-Unis.