L'entraîneur du Paris Saint-Germain, Vahid Halilhodzic, a mis du baume au cœur de Mohamed Benhamou en le convoquant pour la rencontre Paris-Lens (0-2), jouée dimanche soir. Le jour même, ses partenaires de la sélection nationale prenaient leurs quartiers au Hilton pour préparer le match amical face au Burkina Faso, mercredi soir au stade du 5 Juillet. Mohamed Benhamou était régulièrement convoqué en sélection depuis la phase finale de la CAN 2004 en Tunisie. Avec Rabah Saâdane à la tête de l'équipe nationale, il était remplaçant. Au début des éliminatoires combinées de la CAN et Coupe du monde 2006, le Belge Robert Waseige l'avait titularisé d'emblée contre l'Angola (0-0) à Annaba. Par la suite, il a fait toute la campagne du parcours aller comme titulaire avec des performances très au-dessus de la moyenne et un match brillant à Abuja face au Nigeria (0-1). Lorsqu'il a pris les commandes de la sélection, après le départ de Robert Waseige, Ali Fergani lui a maintenu sa confiance lors du déplacement au Rwanda (1-1). En douze mois (février 2004-février 2005), Mohamed Benhamou a fait l'unanimité. Arrivé sur la pointe des pieds, il a fini par s'imposer comme titulaire indiscutable dans les buts de la sélection, alors que son statut (handicap au départ) n'a pas beaucoup évolué, puisqu'il joue peu en professionnel. Dimanche, lors de la conférence de presse du staff technique, les confrères ont fait son éloge et plaidé sa cause. Quel bel hommage ! Mohamed Benhamou va surmonter cette épreuve parce que c'est un compétiteur-né. Il va puiser de nouvelles motivations dans sa mise à l'écart (momentanée ?) de la sélection. L'avenir (dans les buts des Verts) lui appartient, sans bien sûr remettre en cause les choix du sélectionneur, ni le talent des autres keepers.
