Dans son rapport du mois de juillet publié à Vienne, l'Opep table sur une stabilisation de la demande mondiale de pétrole durant les mois à venir et une légère reprise au courant de l'année prochaine. L'Opep, qui renforce son optimisme pour 2010 estime que la demande mondiale devrait se chiffrer à 84,34 mbj, soit une hausse de 0,59% par rapport aux prévisions concernant l'année 2009. L'organisation des pays exportateurs de pétrole reconduit pour 2009, dans son rapport de juillet, les prévisions rendues publiques au mois de juin dernier, en tablant sur un recul de la demande de 1,65 mbj à 83,84 mbj, soit sensiblement la même prévision que dans son précédent rapport mensuel prévoyant une demande de 83,80 mbj. L'organisation avait quelque peu boosté le marché au mois de juin dernier, dans le sillage de ses prévisions plus optimistes que prévu. On a ainsi noté un gain de 11,38 dollars par baril pour le panier des 12 bruts produits par l'organisation, dont le baril de pétrole algérien le Sahara Blend. Durant le mois écoulé, ce panier a atteint en effet une moyenne de 68,36 dollars le baril contre 56,98 dollars en mai. Dans le rapport de juillet, et alors que les prix se maintiennent à peine autour des 60 dollars, l'Opep prédit une légère hausse de la demande dans un avenir proche après deux années consécutives de recul. De quoi peut-être raffermir les cours sur les marchés pétroliers assez pessimistes mais qui ont renoué, hier, avec des valeurs plus positives (60,75 dollars le baril à New York). Croissance modérée Selon le rapport de l'Opep, la demande mondiale devrait afficher l'année prochaine une croissance modérée de 0,5 million de barils par jour (mbj). Ce sont les pays émergents ou en développement qui seront à nouveau les plus gros demandeurs de pétrole l'année prochaine avec une hausse pronostiquée de 0,8 mbj pour les pays non membres de l'OCDE, détaille le rapport de l'OPEP. La demande de la Chine devrait croître, selon le rapport, de 0,3 mbj alors que les Etats industrialisés verront encore leur demande reculer de 0,3 mbj l'an prochain. Le recul en 2009 pour ces derniers devrait atteindre le 1,8 mbj. « Mais le rythme de la reprise économique mondiale constituera encore le principal risque pour les prévisions de l'année prochaine », souligne l'OPEP qui note que ses prévisions, plus optimistes concernant la reprise de la demande l'an prochain, sont basées sur une relance « à un rythme lent » de la croissance de l'économie mondiale avec un raffermissement attendu pour le second semestre. De même, la faiblesse de la reprise de la demande de pétrole s'explique, selon le rapport, par une croissance moins forte que par le passé du produit intérieur brut chinois. Pékin mettant dorénavant l'accent sur l'utilisation de sources d'énergie alternatives ainsi que sur des mesures d'économie d'énergie. Et puis, selon l'Opep, on assistera à une utilisation accrue de l'énergie nucléaire, de voitures plus petites et moins gourmandes en carburant, mais le gros de la demande de pétrole viendra toujours du secteur des transports et de l'industrie pétrochimique. Le rapport de l'Opep a également indiqué une très légère hausse de la production de l'organisation en juin de 0,04 mbj à 28,44 millions de barils par jour.