Alors que la carrière de l'un commence en 1996, l'autre signe sa première exposition en 1987. Rien ne semble prédisposer ses deux artistes à s'unir pour un même événement mais c'est en apparence seulement au-delà des barrières temporelles, les deux peintres cultivent un même penchant pour l'art figuratif, à la limite du classique. «Quand l'occasion m'a été donnée de choisir mon partenaire pour cette exposition, je n'ai pas hésité une seconde tellement le travail de Abdelhadi est proche du mien, cela donne une cohérence à l'ensemble», indique Bezza qui se situe lui-même dans la peinture orientaliste. Ses portraits, souvent de femmes et accessoirement de cavaliers peuvent très bien habiter les paysages urbains ou suburbains d'Oran et ses alentours proposés par Talbi Abdelhadi. Toutes proportions gardées, certaines postures des modèles du portraitiste convoquent le style de Delacroix mais la comparaison s'arrête là. «Mes modèles sont réels et ils sont peints dans le naturel de la vie de tous les jours», explique-t-il. En effet, «La femme au luth», «Moulet lejbine» ou même «l'Algéroise» peuvent très bien fondre dans les couleurs de la Calère, de la place du 1er Novembre (ex-place d'Armes) ou de Bouisseville, des sites reconfigurés par le paysagiste.