Celle-ci vise à promouvoir de nouveaux talents et à permettre à des photographes amateurs comme professionnels, de s'exprimer, de laisser transparaître un certain regard sur le monde. D'où les «Regards reconstruits». Les artistes reconstruisent le monde en photographies, en images. Il s'agit donc de donner une chance à des photographes peu connus d'acquérir davantage de notoriété. Ceux-ci, travaillant en couleur ou en noir et blanc, abordent de nombreux thèmes, allant de scènes quotidiennes à des visages d'enfants symbolisant la violence de la décennie noire (Mohamed Amine Boumdjane), en passant par le problème de l'émigration et le phénomène des harraga. Ce dernier thème est exploité par Rafik Zaidi dans l'œuvre Evasions indigos. Il s'agit pour lui d'un «hommage à tous ces jeunes d'Afrique qui fuient le mal de vivre. La traversée du désert est dure pour tous ceux que vous avez peut-être croisés sans les voir…» Outre des portraits, on trouve au gré de ce voyage photographique des paysages, des lieux de vie, la faune… Bref, une belle exposition. Le vernissage a eu lieu samedi, les gens étaient nombreux à ce rendez-vous des passionnés d'art et des poètes dans l'âme. En espérant que le public continue à montrer son intérêt pour cette manifestation d'ici le 30 avril… Le Mama accueillera prochainement les œuvres du peintre français, Olivier Debré.