Un groupe d'automobilistes, ayant été victimes d'accidents de la route, s'est rassemblé, il y a quelques jours, devant les portes d'une agence d'assurance du centre-ville de Biskra, de laquelle ils sont clients, pour demander une entrevue avec le directeur et lui signifier leur mécontentement quant aux prestations fournies par cette agence de droit privé. Dénonçant les délais de remboursement des frais de sinistres automobiles « qui peuvent aller jusqu'à un an », selon un protestataire, et s'élevant contre ce qu'ils qualifient de « nonchalance professionnelle du chef de cette agence, toujours absent », ont-ils dit, ces assurés jurent de ne plus jamais contracter des polices d'assurance auto auprès des agences privés « qui engrangent des milliards, mais qui rechignent à rembourser leurs clients dans des délais et à des taux raisonnables », ajoutera un autre en fulminant. Contrits et penauds, les employés de ladite agence ont eu tout le mal du monde à expliquer ces retards dans le traitement des dossiers, lesquels « seraient bloqués au niveau de la direction générale d'Alger, où ils sont envoyés via l'agence régionale de Batna », ont-ils dit pour se dédouaner. Un client mécontent expliquera son cas : « J'attends un chèque depuis plus de 7 mois. Je continue à honorer les mensualités du crédit automobile et les frais de parking de la voiture accidentée qui est à réformer, mais que l'expert a jugé, contre toute attente, réparable. Nous sommes astreints à contracter des assurances tous risques, mais nous n'avons aucun des avantages ». Un autre, dépité, malgré sa connaissance, selon ses mots, du monde des assurances ajoutera : « Les assureurs sont prompts à souscrire des assurances tous risques, mais celles-ci sont des attrape-nigauds. Ces assurances couvrent plus l'assureur que l'assuré. La prochaine fois, j'irai vers une société publique parce que les sociétés d'assurances privées, qui détiennent plus de 35% du marché national des assurances, affichent des bénéfices-record, surtout en ce qui concerne la branche automobile, mais il semble que la qualité des prestations soit meilleure chez les assureurs du secteur étatique ».