L'augmentation varie de 10 à 40% suivant un barème préétabli du montant de l'assurance contractée. Les agences d'assurance sont destinataires, depuis quelques jours, d'une note du ministère des Finances, les exhortant à appliquer incessamment une augmentation substantielle sur la valeur totale des polices d'assurance auto. Cette hausse, prévue par la loi de finances complémentaire de 2005, représente un pourcentage variant de 10 à 40% — suivant un barème préétabli — du montant du prix de l'assurance contractée. C'est lors du renouvellement de leurs contrats d'assurance que les clients sont surpris par les nouveaux tarifs. À titre d'exemple, un assuré tous risques qui s'acquitterait ordinairement d'une somme de 20 000 DA, devrait payer quelque 6 000 dinars de plus. Selon des chefs d'agence d'assurance, le ministère des Finances justifie cette revalorisation par le fait que trop d'accidents de la route surviennent en Algérie. Dans son entendement, il inciterait, par cette mesure voulue coercitive, les automobilistes à plus de prudence et peut-être aussi réduire considérablement les frais des remboursements des dégâts humains ou matériels occasionnés. Pourtant, selon les assureurs, le gouvernement a mal fait ses calculs, en ce sens qu'il aurait dû réviser à la hausse le montant de la prime d'assurance au lieu de prélever l'augmentation envisagée sur le timbre gradué, dont la valeur n'excédait pas, jusqu'alors, 600 dinars pour les véhicules de tourisme assurés tous risques et 1 200 dinars pour les poids lourds. La différence comptable à l'actif de l'assuré sera reversée intégralement au Trésor public. Ce qui revient à conclure que les clients et les assureurs sont les perdants dans l'affaire. Après les augmentations du prix du carburant l'année dernière, puis celle des pièces détachées et enfin des prix des lubrifiants à la faveur de la loi de finances pour 2006, l'entretien d'un véhicule devient de plus en plus onéreux. Si on ajoute à ces dépenses une police d'assurance plus chère, les automobilistes ne sauront plus où donner de la tête. D'autant que très nombreux d'entre eux assurent le remboursement mensuel d'un prêt bancaire, par le biais duquel ils ont acquis leur voiture. Les assureurs s'attendent, pour leur part, à perdre un nombre important de clients, lesquels se limiteront désormais à payer le minimum requis, juste pour éviter d'être pris en faute par les agents de la circulation. Pour ces raisons, plusieurs assureurs ont pris la peine de prendre attache avec leurs clients fidèles, les priant de venir, sans tarder, renouveler leurs contrats d'assurance avant que les nouvelles mesures n'entrent effectivement en vigueur. À vrai dire au regard de la loi, ces dernières sont applicables à partir de la date de promulgation de la loi de finances complémentaire. Un petit sursis a été, toutefois, accordé aux concernés, car le ministère des Finances n'a commencé à envoyer des fax aux agences d'assurance que depuis quelques jours. S. H.