Pour les plus débrouillards, il reste les bassins du nouveau port pour faire trempette, ce que de nombreux jeunes ne se lassent pas de faire. Pour la plage de Sidi Mejdoub, réceptacle naturel des habitants de Tigditt, la route aux multiples nids-de-poule est toujours aussi poussiéreuse et, sur la plage, le nombre sans cesse croissant de barques ne laisse plus beaucoup d'espace aux familles. Ce qui incite les habitants de Mostaganem à se chercher de nouvelles plages, comme celles qui bordent l'embouchure du Chéliff et qui ont pour nom Sonaghter et Sokhra. Leur proximité avec Oran et Mostaganem, respectivement 102 et 12 km, en fait une destination privilégiée. Ici, ce sont des alignements interminables de voitures et de bus qui se forment à chaque fin de semaine. Mais la véritable évasion commence aux pieds du Cap Ivi où les plages ne sont pas toutes surveillées. En effet, sur les 49 plages, seules 23 sont ouvertes à la baignade, les 26 autres étant soit interdites, soit non surveillées. La différence entre les deux formules étant de taille puisque sur les plages fermées, de nombreuses le sont pour absence d'hygiène ou simplement pour accès dangereux. Avec l'élargissement de la RN11 entre Mostaganem et Bahara et la réfection des tronçons défectueux entre la Macta et Gdyel, les estivants se feront plus audacieux, voire plus indisciplinés. Ceci pourrait provoquer des dépassements qui endeuilleraient la courte saison estivale de cette année. Il reste, qu'au niveau des plages, aucune APC, dont c'est le rôle, ne semble se soucier du confort de ses hôtes, fussent-ils fugaces comme le veut la tradition. Car ni les 15 hôtels balnéaires ni les centres de vacances, ni les 15 concessions de plage, ni a fortiori les rares camps de toile ouverts à travers la wilaya, ne sont susceptibles d'offrir des prestations de qualité, sans lesquelles le tourisme balnéaire ne peut réellement attirer une clientèle pérenne, fidèle et dépensière.