A moins de 40 jours de l'ouverture de la saison estivale, les préparatifs commencent à se mettre en place de manière plutôt parcimonieuse. En effet, selon des informations recueillies dans les travées de la direction du tourisme, il semblerait qu'une enveloppe de plus de 13 millions de dinars a été débloquée à cet effet, dont 2.3 millions de dinars qui devraient, selon les mêmes sources, permettre la création de 200 emplois temporaires. Des emplois qui permettraient à 200 jeunes chômeurs de s'impliquer dans le nettoyage et l'entretien à la fois des plages et des chemins d'accès, mais également de l'entretien des rues et ruelles ainsi que des réseaux d'assainissements et des aires de parking. Par ailleurs, la direction du tourisme aurait prévu de mettre le paquet sur 5 plages seulement parmi la vingtaine de sites susceptibles d'accueillir les 8 à 10 millions d'estivants qui affluent tous les ans vers les plages de Mostaganem. Une affluence qui devrait augmenter de manière très sensible dans la mesure où le décalage du mois de Ramadhan rallongera la saison de manière substantielle. Parmi les 5 plages prioritaires, on retrouve celle de Sokhra, de Sidi Mejdoub, dont les habitants continuent de contester le projet d'expropriation qui leur est proposé par la wilaya, de Sidi Mansour, à l'embouchure de la Macta, de Petit Port, dans la commune de Sidi Lakhdar, ainsi que la plage de Benabdelmalek Ramdane, à proximité de Cap Ivi. Il est prévu une enveloppe de 11 millions de dinars afin d'aménager les accès à ces 5 plages. Ce choix paraît extrêmement restrictif, voire tout simplement incongru du moment que, parmi les plages les plus fréquentées, celle de la SONAGHTER, sur la berge gauche de l'embouchure du Cheliff, qui accueille la plupart des familles de Mostaganem et d'Oran, n'a pas été prise en compte alors qu'elle souffre terriblement de la vétusté et du délabrement avancé de sa piste d'accès. On peut également citer les plages d'Ouréah, de Stidia «Greenwich», des Sablettes, de Clovisse, de Sidi Abdelkader, dans la commune d'Aâchaâcha ainsi que celle de la rive droite du Cheliff dont le chemin d'accès consiste en une piste en terre glaise, boueuse sous la pluie et poussiéreuse par temps chaud. Avec des moyens aussi dérisoires, il paraît pour le moins inconvenant pour l'une des 14 wilayas côtières d'Algérie, de ne pas accorder une attention particulière à la saison estivale. D'autant qu'avec plus de 120 km de côtes, une trentaine de sites balnéaires et une fréquentation qui pourrait faire exploser les compteurs, la wilaya de Mostaganem persiste dans une approche pour le moins éculée. Curieusement, alors que chaque jour, ils sont des milliers d'automobilistes à se presser sur la RN11 qui borde la bande côtière d'est en ouest, les travaux de dédoublement du tronçon reliant Mostaganem à Ouled Boughalem, sur une distance de 90 km, entamés en fanfare voilà 2 années, peinent à franchir le pont sur le Chéliff. Ce ne sera donc pas cette année que les interminables processions de véhicules disparaîtront de cette route du soleil et de l'air pur. Que peut y faire la modique somme mobilisée par la direction du tourisme, sinon parer au plus pressé, comme d'habitude ?