Plus d'une centaine de citoyens de la commune de Tizi N'Tleta, dans la daïra de Ouadhias manifestent, depuis mercredi dernier, leur mécontentement et leur colère, par des rassemblements devant le siège de l'APC, pour protester contre la liste des bénéficiaires des 29 logements sociaux, dont les trois comités de villages de la commune demandent l'annulation. Devant la détermination des contestataires qui exigent « une nouvelle étude des dossiers des bénéficiaires en présence de tous les comités de villages », le personnel ainsi que les élus ont préféré quitter le siège communal, dès les premiers rassemblements, mercredi matin, après qu'un jeune qui n'arrivait pas à retenir sa colère eut brisé les vitres du service de l'état civil. « Plusieurs parmi les bénéficiaires sont loin d'être des nécessiteux. Nous sommes les mieux placés pour connaître les personnes prioritaires au logement dans nos villages », nous explique un membre du comité du village Aït Abdelmoumen, jeudi, en fin de matinée, lors d'un rassemblement qui s'est terminé par des pneus incendiés devant les portails du siège de la mairie vide. « Les représentants des comités de villages s'étaient réunis pour un travail conjoint avec le P/APC, et le chef de daïra. Nous avions finalisé la liste avec le consentement de toutes les parties. Malheureusement, la proposition n'a pas été prise en compte lors de l'attribution et la liste affichée mardi dans les villages a été modifiée », ajoute un autre membre du comité de village de Cheurfa. Rencontré, le P/APC de Tizi N'Tleta nous dira : « Nous proposerons dès maintenant au chef de daïra la révision de la liste pour y inclure au moins deux citoyens, reconnus comme les plus nécessiteux. » De leur côté, les comités de village ont tenu à interpeller avec insistance le premier secrétaire du FFS, l'invitant à « venir voir comment des élus de sa formation gèrent les affaires de la commune ». L'élu et les membres des comités de villages conviennent de se rendre au siège de la daïra « afin de trouver rapidement un consensus ». D'autant plus que les contestataires affirment que « l'APC restera fermée jusqu'à la révision de la liste dans la transparence ». Hier samedi, l'APC de Tizi N'Tleta était toujours fermée malgré l'absence des manifestants sur les lieux. Interrogé sur les mesures à prendre pour permettre la réouverture de l'APC de Tizi N'Tleta, le secrétaire général de daïra a, en l'absence du chef de daïra, refusé le moindre commentaire : « Je n'ai rien à vous dire sur cette affaire. Vous n'avez qu'à vous adresser à la cellule de communication de la wilaya », nous a-t-il sèchement répliqué.