Menace pesante contre la santé publique, ces endroits insalubres vont, à en croire des sources bien informées, faire l'objet de fermeture et leurs propriétaires poursuivis en justice. Pour les responsables de la wilaya, rien ne justifie l'existence de ces abattoirs clandestins, puisque des structures aménagées, et répondant aux normes requises en la matière existent bel et bien au niveau de la wilaya. L'une des plus importantes structures du genre, inaugurée en septembre 2008 par Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, à la sortie est de la ville de Aïn Bessem, couvre bien sa mission notamment au niveau de la région ouest de la wilaya. D'une superficie de 5000 m2 dont 70% bâtis, cette structure est dotée des moyens nécessaires pour une telle activité. Les bouchers exerçant dans la région ne nous cachent pas leur satisfaction. Le propriétaire de l'établissement, M. Rezig Boualem, qui nous a fait visiter les lieux, nous dira que «les mesures de protection de l'environnement ont été prises», avant d'ajouter que «l'abattoir est doté d'équipements adéquats permettant de mieux répondre à la demande exprimée, et par là garantir un traitement répondant aux normes d'hygiène requises en la matière». Selon lui, la capacité d'abattage est de 800 têtes/jour, dont 500 ovins, et 300 bovins. Quatre chambres froides, deux chaînes séparées, bovins et ovins, une chaîne de crochets en inox, et une manutention automatique. Quant au contrôle sanitaire, il est assuré par un vétérinaire agréé, rassure-t-il. Notre interlocuteur, qui insiste sur le respect des normes d'hygiène et de traitement des produits carnés à la source, dénonce toutefois la persistance de la prolifération des abattoirs clandestins implantés dans différents endroits de la wilaya. Selon lui, ceux-là, agissant dans l'informel, procèdent à l'abattage de la génisse et de la brebis, sans contrôle aucun des règles d'hygiène. Ainsi, il lance un appel pressant aux responsables concernés et aux autorités sanitaires d'intervenir pour mettre un terme à ce genre de pratiques illégales. Car, il s'agit là d'un impératif pour la protection du consommateur. Il ajoute que les contrevenants possèdent même de fausses roulettes de poinçonnage pour homologuer la viande. Un cas flagrant, auquel les services de la DSP doivent trouver une solution.