Les forces de sécurité ont réussi, dans la nuit de samedi vers 23h, à mettre hors d'état de nuire cinq terroristes dans les maquis de Hadoussa, commune de Tadmaït, à une vingtaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon des informations recueillies auprès de diverses sources, quatre islamistes armés ont été abattus lors d'une embuscade tendue par les éléments de l'armée, alors que le cinquième a été blessé au cours de l'accrochage qui s'en est suivi. Il succombera, quelques heures plus tard, à ses blessures. Durant cette opération, les éléments des forces de sécurité ont également récupéré les armes des membres du GSPC éliminés, cinq kalachnikovs. Les corps des terroristes abattus ont été acheminés, hier après-midi, vers le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou, où ils sont actuellement en cours d'identification. Ce coup de filet des forces de sécurité intervient une semaine après l'assassinat de deux militaires à Tabarkoukt, aux portes de la ville de Tizi Ouzou. Le lendemain de cet attentat, le chef d'état-major, le général des corps armés Ahmed Salah Gaïd, s'est déplacé dans la région où il a effectué une visite « inopinée » au secteur militaire de Tizi Ouzou. Il est à noter, en effet, que l'opération militaire qui a abouti à l'élimination, samedi, de cinq islamistes armés à Tadmaït s'étend sur un grand périmètre forestier dans les monts de Sidi Ali Bounab, l'un des fiefs privilégiés des groupes du GSPC. Il s'agit, en fait, d'un lieu de repli des éléments de katibat El Ansar, une phalange qui activait sous la houlette de l'émir Ben Touati Ali alias Abou Tamime, originaire de Boumerdès, qui s'est livré aux forces de sécurité fin janvier dernier. Il s'est rendu, muni de son arme, dans la région de Yakouren. Depuis, on parle de Mourad Mesrour, connu sous le sobriquet de Laâouar, un jeune de 29 ans originaire de Dellys, comme successeur de Abou Tamime. Toutefois, ce nouveau chef d'El Ansar sera abattu, deux mois plus tard, dans la forêt de Mizrana. Après ces défections au sein de leurs groupes, Droukdel et ses acolytes auraient tenté de tenir, en mai dernier, un mini-congrès à Amjoudh, en vue, sans doute, de nommer de nouveaux éléments à la tête du GSPC en Kabylie. Cette rencontre a été avortée par l'armée qui avait enclenché une vaste opération de ratissage dans la région. Cette dernière a duré plusieurs jours et elle s'est soldée par l'élimination de six terroristes alors que quatre militaires ont été tués. Par ailleurs, notons que ce n'est pas la première fois que les forces de sécurité assènent un cinglant revers aux assaillants dans la localité de Tadmaït. Pour rappel, le 6 janvier dernier, trois individus armés ont été abattus par la gendarmerie, en fin de journée, sur la RN12. Trois ceintures d'explosif prêtes à l'utilisation ainsi que des pistolets automatiques ont été découverts dans les véhicules de ces terroristes. Depuis, les sbires du GSPC sont maintes fois revenus à la charge pour perpétrer leur sale besogne, comme l'attentat kamikaze du 7 mars dernier qui avait ciblé le siège de la garde communale de Tadmaït, faisant deux morts, un garde communal de 32 ans et une femme ; l'on avait également dénombré neuf blessés parmi les passants. Dix jours plus tard, quatre soldats de l'ANP avaient été tués dans un double attentat à la bombe à Aït Ourezdine. En somme, les éléments des forces de sécurité sont toujours sur le pied de guerre. Ils multiplient ratissage sur ratissage dans les zones susceptibles de servir de lieu de repli pour les groupes armés. Ces jours-ci, outre la forêt de Sidi Ali Bounab, des offensives militaires sont en cours à Amjoudh, Guergour, Mizrana et à Bouzguène, sur le versant limitrophe à la forêt de l'Akfadou.