Depuis le 15 juin 2009, les services de la Conservation des forêts de la wilaya de Tizi Ouzou ont effectué 109 interventions dont il a été enregistré 78 incendies qui ont ravagé une superficie de plus de 541 ha de végétation. Au cours d'une trentaine d'interventions, le même service a recensé également un total de 288 ha de broussailles et de maquis parcourus par la combustion sur les 541 ha dévastés, dont 200 ha léchés par les flammes sans causer de dégâts importants. Quant aux forêts d'arboriculture, pas moins de 19 ha ont été dévorés par le feu, détruisant au passage des figuiers, des cerisiers, ainsi que des oliviers. Produit industriel le liège, n'a pas été épargné. En plus des feux, le chêne-liège reste inexploitable à cause de l'inaccessibilité aux zones infestées par les terroristes. Sur les 23 000 ha que compte la wilaya de Tizi Ouzou, 8000 ha ont été calcinés. Selon le Conservateur des forêts, « on prévoit cette année une production d'environ 3900 q contre 13 000 q l'an dernier, et ce, malgré sa récolte qui s'effectue alternativement d'un site à un autre et de manière cyclique chaque 9 ans ou 10 ans ». Par ailleur, sur les 295 000 ha de couverture végétale, 112 000 ha sont constitués de forêts, soit 38% de la superficie totale de la wilaya (293 116 ha). Des zones réputées abruptes, très accidentées et difficiles à pénétrer. Protection civile et gardes forestiers interviennent souvent dans des conditions intenables ou la nature du relief rend la lutte contre les incendies rude. A ce titre, les services concernés par la lutte, sur le terrain, notamment la Protection civile et les agents de la Conservation des forêts recourent souvent à une stratégie qui consiste à étudier les zones à risque afin d'y déployer l'essentiel de leurs moyens humains et matériels. Des moyens qui ne sont jamais suffisants pour couvrir les 295 000 ha dans une wilaya qui connaît une coordination filiforme entre les différents services. La direction de la préservation des forêts classe 37 villages situés dans les communes de Zekri, Azazga, Yakouren et Aït Yahia Moussa entre autres, comme zones à risque. Coordonnant plusieurs action avec les différentes directions de la wilaya et représentant également le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, l'administration compte impliquer les citoyens en s'appuyant sur une triptyque comprenant plusieurs programmes de développement rural. Cette stratégie, qui n'est pas la seule qui est préconisée à cette fin, indique le responsable des forêts de Tizi Ouzou, garantira à la fois la valorisation des terres, leur productivité et par ricochet la prévention contre les feux de forêts. Il s'agit des Plans sectoriels de développement, de Projets de proximité de développement rural (PPDRI) et les Projets d'emploi rural (PER).